Dans cette émission diffusée sur Contact F.M. (88.8), Farid Kaherdouche s’entretient par téléphone avec Serge Toussaint, Grand Maître de l’A.M.O.R.C., afin de lever davantage le voile sur les Rose-Croix.
Dans cette émission diffusée sur Contact F.M. (88.8), Farid Kaherdouche s’entretient par téléphone avec Serge Toussaint, Grand Maître de l’A.M.O.R.C., afin de lever davantage le voile sur les Rose-Croix.
Dans cet opuscule, Serge Toussaint, Grand Maître de l’A.M.O.R.C., se livre à une étude théorique et pratique de l’éducation. S’appuyant sur l’expérience acquise lorsqu’il était instituteur et sur une analyse de la société actuelle, il explique point par point ce qu’il faudrait faire selon lui pour bien éduquer les enfants et les élever vers les hauteurs symboliques de la sagesse.
Éditeur : Diffusion Rosicrucienne (août 2014)
98 pages
ISBN : 978-2-914-226-91-2
Le 16 septembre 2014 – Année R+C 3367
« On peut juger de la grandeur d’une nation
par la façon dont les animaux y sont traités. »
Gandhi (1869-1948)
LETTRE OUVERTE AUX ANIMAUX
De Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix
Une lettre ouverte aux animaux, alors qu’ils ne savent pas lire ! Quelle idée a priori saugrenue. Mais qui sait ? Peut-être sont-ils capables de comprendre au-delà des mots ce que nous pensons et disons d’eux. Et si vous admettez que l’homme lui-même est un animal, certes hors du commun, alors cette lettre s’adresse aussi bien à vous qu’à eux à travers vous. Je vous invite donc à en prendre connaissance avec ouverture d’esprit et à en faire un support de réflexion…
Du fait qu’ils ont le sentiment d’être supérieurs à toutes les autres créatures, les êtres humains ont tendance à penser que la Terre leur appartient et qu’ils peuvent user de la nature comme bon leur semble, sans rendre de comptes aux règnes dits “inférieurs”. Ils oublient que les premiers hominidés sont apparus il y a environ dix millions d’années, alors que les animaux vivent sur notre planète depuis des centaines de millions d’années. Ils en étaient donc les premiers occupants, et ce sont eux qui ont contribué, de concert avec le règne végétal, à faire d’elle un milieu propice à la vie humaine. Cela veut dire qu’ils ont en quelque sorte préparé notre venue, et que nous leur sommes redevables de l’habiter.
Avant de poursuivre, il me semble utile de rappeler brièvement les grandes étapes qui ont marqué l’évolution de la vie sur Terre. D’après les scientifiques, elle est apparue dans les mers et les océans il y a environ 4 milliards d’années, sous formes d’êtres unicellulaires. Puis elle s’est développée graduellement et a donné naissance à des créatures de plus en plus élaborées : amphibiens, reptiles (dont les fameux dinosaures), oiseaux, mammifères, puis premiers hominidés, depuis le ramapithèque (il y a environ dix millions d’années), jusqu’à l’homo sapiens (il y a environ 300.000 ans), espèce à laquelle nous appartenons, en passant par l’homme de Cro-Magnon, l’homme de Néandertal, etc. L’humanité résulte donc d’un très long processus évolutif qui doit beaucoup aux animaux, pour ne pas dire à l’animalité, au sens le plus noble du terme. C’est ce qui explique pourquoi l’être humain, dans son développement embryonnaire puis fœtal, reproduit les grandes étapes que la vie a suivies au cours de son évolution.
Dès lors que l’humanité est apparue sur notre planète, elle a été tributaire des animaux qui la peuplaient : d’abord pour se nourrir et se vêtir, puis, après en avoir domestiqués, pour se déplacer, transporter des charges, labourer le sol, etc. Sans eux, les êtres humains n’auraient pu ni survivre, ni améliorer leurs conditions de vie comme ils l’ont fait tout au long de l’histoire. Mais plutôt que de leur être reconnaissants et de les respecter, ils en sont venus à les considérer comme des choses mises à leur disposition par la nature, voire par Dieu lui-même. Notons que cette attitude ne fut pas le propre des gens les plus rustres et les moins instruits ; à toutes les époques, des penseurs allèrent en ce sens, ce qui montre à quel point cette infériorisation de l’animal était gravée dans les esprits.
Outre le fait que les animaux contribuent directement ou indirectement à notre nourriture, nombre d’inventions bénéfiques à l’humanité nous ont été inspirées par eux : les bateaux, les sous-marins, les avions, les hélicoptères, les parachutes, les radars, les sonars, le tissage, etc. En effet, c’est bien souvent en les observant et en imitant leur savoir-faire que nous en sommes venus à nous déplacer dans les airs, sur l’eau et au fond des océans, mais également à créer des machines, des appareils et des outils qui ont permis aux êtres humains de progresser dans le domaine de la technologie. Vus sous cet angle, ils sont nos maîtres, et nous avons encore beaucoup à apprendre d’eux.
Certes, et fort heureusement, il y a toujours eu des personnes, toutes races, toutes nationalités et toutes classes sociales confondues, qui ont respecté et aimé les animaux, sauvages comme domestiques. De tous temps, certaines se sont consacrées à les protéger, à les soigner et à les faire mieux connaître. Rappelons qu’il existe une Déclaration universelle des droits des animaux, officialisée en 1978 sous l’égide de l’U.N.E.S.C.O., et que de nombreuses associations ont été créées au cours des dernières décennies dans le but d’œuvrer à la protection animale ; de toute évidence, il faut les soutenir. De son côté, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a publié en 2005 une Déclaration des devoirs de l’Homme, où l’on peut lire : « Tout individu a le devoir de respecter les animaux et de les considérer véritablement comme des êtres, non seulement vivants, mais également conscients et sensibles. »
Comme vous le savez, les animaux ont subi et subissent encore la bêtise, l’ignorance et la cruauté des hommes. Depuis les souffrances qui leur sont infligées dans le cadre de pratiques magico-religieuses fondées sur la superstition, jusqu’à celles qui leur sont imposées au nom d’une conception archaïque de la science, sans parler de ceux que l’on abat pour en consommer la chair ou faire de leur peau de luxueuses parures, ils sont des millions à mourir chaque jour dans des conditions plus barbares les unes que les autres. Et si j’admets que l’homme puisse s’impliquer dans la régulation du règne animal afin d’éviter que certaines espèces ne prolifèrent, je ne comprends pas que l’on puisse chasser par plaisir, au point d’élever du gibier destiné à être “lâché” dans la nature la veille de telle ou telle battue. Que dire également de la chasse à courre !
Les pratiques magico-religieuses auxquelles je viens de faire allusion concernent notamment les rites au cours desquels on égorge des animaux qu’on laisse se vider de leur sang, afin de conjurer un sort ou d’en jeter un, d’éloigner un mauvais esprit ou de se l’adjoindre, d’obtenir le soutien des forces du mal ou de les repousser, etc. Il y a également ceux que l’on sacrifie pour obtenir les faveurs de Dieu Lui-même. Pourtant, quelle que soit la conception que l’on ait de Lui, il devrait sembler évident à tout croyant qu’aucun sacrifice de ce genre ne peut Lui plaire, et qu’Il désapprouve toute souffrance infligée inutilement aux animaux.
Est-ce à dire que certaines souffrances subies par les animaux sont utiles ? Non. Disons plutôt qu’il y a des raisons qui justifient que l’on en tue et d’autres non. Au risque de vous étonner, je ne suis pas choqué par le fait que l’on en sacrifie pour se nourrir, car je pense que cela peut répondre à une nécessité et fait partie de l’ordre naturel des choses. À l’état sauvage, nombre d’animaux en tuent d’autres pour se nourrir. On peut le déplorer, mais c’est ainsi. C’est même une nécessité pour éviter la prolifération de certaines espèces, dont la survie serait alors menacée par manque de nourriture ou d’espace vital. La prédation fait donc partie des lois qui permettent à la nature de se réguler et de se régénérer. Dès lors, on peut comprendre que l’homme lui-même tue des animaux pour se nourrir.
Malheureusement, et comme vous le savez, les animaux que l’on tue à des fins alimentaires sont trop souvent abattus d’une manière cruelle, de sorte qu’ils souffrent “inutilement”. Le faire de telle manière qu’ils ne soient pas stressés et ressentent un minimum de souffrances, voire aucune, devrait être une obligation morale et légale. Par ailleurs, il faudrait impérativement que tous les animaux concernés soient élevés au plus près de la nature et, le moment venu, transportés dans les meilleures conditions possibles. Vous conviendrez certainement que s’il en était ainsi dans tous les pays du monde, un très grand pas serait franchi dans le respect de la vie animale. De même, comment ne pas être choqué lorsque l’on sait qu’environ 25 % des animaux abattus ne sont pas consommés, mais livrés à l’incinérateur ?
Précédemment, j’ai évoqué également les souffrances imposées aux animaux « au nom d’une conception archaïque de la science ». Cela concerne évidemment ce que l’on désigne sous le nom d’ « expérimentation animale » ou de « vivisection », sans parler des « tests en cosmétique ». De telles pratiques sont aussi inutiles que barbares : inutiles, parce que la manière dont l’animal martyrisé réagit est dans la très grande majorité des cas non transposable à l’homme ; barbares, parce que les expériences pratiquées lui causent un stress et des souffrances extrêmes dont nous devrions avoir infiniment honte. Mais là encore, il faut être réaliste : il est parfois nécessaire de faire certaines opérations sur des animaux avant de les pratiquer sur les êtres humains. Ce doit être tout à fait exceptionnel et, dans ce cas, il est impératif de veiller à ce qu’ils souffrent le moins possible, comme on est censé le faire lorsque l’on opère une personne dans un hôpital ou une clinique.
Que dire également des animaux que l’on tue ou mutile partout dans le monde, sous prétexte que leur chair, leurs nageoires, leurs cornes, leurs os, leur queue, leur bile ou toute autre partie de leur corps sont aphrodisiaques, augmentent la force physique, rendent plus intelligents, accroissent la durée de vie, guérissent le cancer ou le sida, et autres aberrations. Comme il est triste et affligeant de voir que des millions de personnes, et même des milliards, croient encore en de telles superstitions et participent ainsi au massacre et à la mise en captivité d’espèces animales souvent rares et vulnérables. Malheureusement, il faudra beaucoup de temps pour leur faire comprendre que ces croyances n’ont absolument aucun fondement et que leur caractère “traditionnel” est une imposture. Dans cet ordre d’idée, comment peut-on apprécier les corridas, les combats de coqs, et autres “traditions” barbares ?
La question de savoir si les Rosicruciens sont végétariens m’est souvent posée, notamment en conférence. La réponse est : « certains oui ; d’autres non ». Dans ce domaine comme dans tous ceux qui concernent la vie privée, l’A.M.O.R.C. laisse ses membres totalement libres de leurs choix. Certains consomment de la viande ; d’autres non. J’ajouterai que le végétarisme n’est pas une nécessité pour mener une quête spirituelle et n’est pas un critère d’évolution en la matière. C’est ce qui fit dire au Maître Jésus, pour ne citer que lui, que « ce n’est pas ce qui entre dans sa bouche qui souille l’homme, mais ce qui en sort » (à travers les mots qu’il dit). La plupart des végétariens que je connais le sont, soit parce que cela convient mieux à leur santé, soit parce qu’ils prennent ainsi position contre les mauvais traitements infligés aux animaux, ce que l’on ne peut que respecter et approuver. Sans pour autant militer en faveur du végétarisme, je pense que l’humanité aurait tout intérêt à réduire sa consommation de viande, ne serait-ce que pour des raisons écologiques.
Après ces considérations générales, je souhaiterais aborder un aspect plus mystique de la condition animale. Contrairement à ce que pensent la majorité des gens, y compris parmi ceux qui aiment et respectent les animaux, ils ne forment pas un règne fondamentalement distinct du règne humain. D’un point de vue rosicrucien, ils sont, à l’instar des êtres humains, des véhicules de l’Âme universelle et de son attribut majeur : la Conscience universelle, telle qu’elle s’exprime sur Terre à travers toutes les créatures vivantes. C’est pourquoi, à des degrés divers et sous des formes différentes, ils sont sensibles et intelligents. Pour s’en convaincre, il suffit de songer à la manière dont ils se protègent des prédateurs, trouvent leur nourriture, chassent leur proie, construisent leur nid, agencent leur tanière, élèvent leurs petits, etc. Très souvent, on attribue cela à leur instinct. Mais en fait, ce que l’on appelle « instinct » n’est autre que l’expression de la Conscience universelle à travers les animaux.
À propos des animaux les plus évolués, il ne fait pour moi aucun doute qu’ils possèdent une âme qui en est venue à s’individualiser au fil du temps. Il en est ainsi de ceux qui vivent au contact direct des hommes, tels les chiens, les chats, les chevaux, les ânes et autres animaux domestiques, mais également des singes, des éléphants, des baleines, des dauphins et autres animaux sauvages. Tous ont en commun d’être conscients, non seulement de leur environnement, mais également d’eux-mêmes. En cela, la conscience de soi n’est pas l’apanage des êtres humains, même s’il est indéniable qu’elle est particulièrement éveillée chez eux, au point qu’ils sont capables de raisonner, d’analyser, d’imaginer, d’extrapoler… (ce qui est probablement le cas des animaux les plus évolués), mais également et peut-être surtout de réfléchir sur eux-mêmes et sur leur condition.
Si vous faites partie des personnes qui ont un chien, un chat ou un autre animal dit de compagnie, je ne doute pas que vous ayez acquis la certitude qu’il a conscience de lui-même et, comme on le dit familièrement, qu’il ne lui manque que la parole. Mieux encore, vous avez pu constater qu’il possède un “sixième sens” qui lui permet de ressentir les ambiances et les états d’âme de ceux et celles qui vivent à ses côtés. Lorsque j’étais enfant, nous avions un chien que j’aimais beaucoup et qui, de toute évidence, m’aimait aussi. Lorsqu’il m’arrivait d’être triste ou mélancolique, il venait me voir et me regardait dans les yeux, comme pour me réconforter. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il s’agissait là d’une communion spirituelle, d’un échange d’âme à âme.
Tout comme la conscience de soi, l’amour n’est en aucun cas l’apanage de l’être humain. Indépendamment de l’exemple personnel que je viens d’évoquer, nous avons tous lu ou entendu des récits authentiques qui le prouvent : des chiens qui se sont laissés mourir sur la tombe de leur maître, des chats qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour retrouver leur famille d’adoption, des chevaux qui ont ramené leur cavalier blessé à l’endroit d’où ils étaient partis… Mais on aurait tort de se limiter aux animaux domestiques. Des loups ont élevé des enfants (ce n’est pas une légende), des gorilles ont fraternisé avec des êtres humains (parmi lesquels Diane Fossey), des dauphins ont sauvé des navigateurs, etc. Assurément, les animaux sont capables d’aimer et de faire preuve d’empathie, et même, j’en suis convaincu, de compassion.
On entend parfois parler de la cruauté de certains animaux, notamment de ceux qui vivent à l’état sauvage. C’est là un non-sens, car aucun d’eux, y compris parmi les prédateurs, ne s’en prend à un autre dans le but délibéré de le faire souffrir. S’il l’attaque, c’est pour se nourrir, se protéger, défendre son territoire ou pour toute autre raison liée à sa survie ou à celle de ses petits. De même, lorsqu’un requin, un crocodile, un ours, un serpent ou autre blesse gravement un être humain ou même le tue, c’est par instinct de prédation ou de défense. En cela, ils peuvent se montrer, non pas cruels, mais dangereux. En fait, seuls les humains sont capables de faire preuve de cruauté envers leurs congénères et les animaux. Cela s’explique par le fait qu’ils disposent du libre arbitre et qu’ils peuvent l’utiliser d’une manière négative, au point de commettre des actes indignes de leur statut.
Comme la plupart des Rosicruciens, j’adhère à la réincarnation. Autrement dit, je pense que tout être humain possède une âme qui se réincarne régulièrement jusqu’à ce qu’elle ait atteint l’état de sagesse, but ultime de son évolution spirituelle. En revanche, la métempsycose, qui consiste à croire qu’un être humain peut revivre dans le corps d’un animal pour expier ses erreurs, me semble totalement infondée, ne serait-ce que parce qu’elle est en opposition avec la loi qui prévaut sur Terre et dans l’univers : l’Évolution. À l’inverse, je pense qu’un animal suffisamment évolué peut franchir à un moment donné le stade du règne humain et connaître sa première vie dans ce règne, puis s’y réincarner. Si vous admettez ce principe, alors il se peut que le chien ou le chat qui vous est si familier soit en cours d’humanisation…
Que l’on en soit conscient ou non, tous les êtres vivants sont interdépendants, non seulement sur le plan biologique, mais également karmique. Cela veut dire qu’en application de cette loi spirituelle, connue également sous les noms de « loi de réaction » ou « loi de compensation », le bien-être de l’humanité est conditionné entre autres par la manière dont elle traite les animaux. Pythagore l’avait parfaitement compris, puisqu’il déclara : « Tant que les hommes continueront à détruire sans pitié les êtres vivants des règnes inférieurs, ils ne connaîtront ni la santé ni la paix. Tant qu’ils massacreront les animaux, ils s’entretueront. En effet, qui sème le meurtre et la douleur ne peut récolter la joie et l’amour. »
En relation avec les remarques précédentes, je suis convaincu que plus les êtres humains respecteront et aimeront les animaux, plus ils se respecteront et s’aimeront entre eux, car ils s’ouvriront à ce que les mystiques en général et les Rosicruciens en particulier appellent « amour universel ». Parallèlement, la médecine et la chirurgie feront de tels progrès que l’une et l’autre, mettant en commun ce qu’elles ont de meilleur et de plus humaniste, parviendront à guérir la plupart des maladies pouvant affecter l’humanité. Je pense en effet qu’en application de la loi karmique, cette fois dans son aspect positif, les êtres humains en viendront à souffrir d’autant moins dans leur chair qu’ils s’emploieront à ne pas faire souffrir les animaux.
Pour clore cette lettre, je vous invite à imaginer que les animaux puissent lui répondre par une « Lettre ouverte aux êtres humains ». À votre avis, que nous diraient-ils ? Comment jugeraient-ils notre comportement à leur égard ? Que nous demanderaient-ils ? Que souhaiteraient-ils pour eux comme pour nous ? En songeant à ces questions, ayez à l’esprit que nous aurons peut-être à leur rendre des comptes dans l’au-delà, notamment à ceux qui, comme nous, ont une âme individuelle et participent à l’évolution de la Conscience universelle, telle qu’elle s’exprime sur Terre.
Dans les liens de l’amour que les animaux attendent de nous, recevez mes pensées les plus cordiales.
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
> Lire l’original de cette lettre (Pdf)
Jeudi 13 novembre
Exposé de Serge Toussaint
Grand Maître de la juridiction francophone de l’A.M.O.R.C.
Dans les livres de référence, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est présenté comme un mouvement philosophique de type spiritualiste. Il est vrai que ses membres ont en commun de mener une quête spirituelle, laquelle n’a aucun caractère religieux. Cela étant, la philosophie rosicrucienne est également très humaniste. Je vous propose donc de voir dans cet exposé en quoi consiste cet humanisme et ce qu’il peut apporter à la société.
Tout d’abord, il me semble important de rappeler que l’A.M.O.R.C. est humaniste à travers ce qu’il est en tant que mouvement philosophique. En effet, il est ouvert aux hommes et aux femmes de toutes nationalités, sans distinction de croyances religieuses et d’opinions politiques. C’est ainsi qu’il y a des Rosicruciens chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, etc., étant entendu qu’il y en a également qui ne suivent aucune religion particulière. Par ailleurs, ils ont des idées politiques différentes, voire opposées. C’est la preuve que l’Ordre de la Rose-Croix est très éclectique et qu’il est exempt de tout nationalisme, corporatisme ou communautarisme. Il est d’ailleurs reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays, en raison de sa contribution à la culture, à l’éducation et à la paix entre les peuples.
Comme vous le savez, nombre d’oppositions, de conflits et même de guerres sont dus à des divergences de nature religieuse ou politique. S’il en est ainsi, c’est parce que toute personne qui suit une religion a tendance à penser qu’elle est meilleure que les autres, voire qu’elle seule détient la vérité. De même, il est tentant de croire que nos idées politiques sont plus fondées que celles d’autrui, notamment si les unes et les autres se rattachent à des clans ou des partis opposés. Soucieux d’éviter ce genre d’antagonisme entre ses membres, l’A.M.O.R.C. n’auto-rise aucune discussion mettant en exergue les croyances religieuses ou les opinions politiques de chacun. Naturellement, tout Rosicrucien et toute Rosicrucienne sont entièrement libres de leurs convictions dans ces deux domaines, mais ils ne peuvent en faire état que dans la sphère privée.
Si l’A.M.O.R.C. est capable de réunir en son sein des personnes ayant des croyances religieuses et des opinions politiques différentes, c’est parce qu’il fait de la tolérance le fondement de sa philosophie. Cette préoccupation est tellement importante qu’on la retrouve dans sa devise : «La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance». En application de cette devise, les Rosicruciens s’efforcent eux aussi de se montrer tolérants à l’égard de ceux qui, dans quelque domaine que ce soit, ont des idées différentes des leurs. Opposés à toute forme de sectarisme et de dogmatisme, ils privilégient le dialogue et l’échange. C’est là une attitude humaniste, car elle dénote une ouverture d’esprit et un esprit d’ouverture qui ne peuvent que favoriser les relations entre individus. Elle témoigne également du respect que l’on doit aux autres.
Est-ce à dire qu’il faut tout tolérer au nom de l’humanisme ? La réponse est «non». En effet, il y a des comportements inacceptables, notamment ceux qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne humaine. Tel est le cas de ceux qui sont vecteurs de racisme, de xénophobie et, d’une manière générale, de discrimination et d’exclusion. Faire preuve de tolérance à l’égard de ces comportements n’est pas une preuve de sagesse, mais un aveu de faiblesse. De toute évidence, un véritable humaniste œuvre au rapprochement de ses semblables, et non à leur rejet mutuel. Par extension, il favorise l’union plutôt que la division et fait sien ce principe que les Rosicruciens s’efforcent de manifester entre eux et même au-delà : «L’unité dans la diversité».
Comme je l’ai précisé en introduction, l’Ordre de la Rose-Croix est ouvert aux hommes et aux femmes. A priori, cela n’a rien d’original. Pourtant, à l’aube du XXIe siècle, les femmes sont encore très loin de bénéficier des mêmes droits, des mêmes prérogatives et des mêmes opportunités que les hommes. Dans la plupart des religions, elles n’ont pas accès à la prêtrise et sont mises à l’écart dans certains cultes. Le monde politique leur demeure hostile et les soumet à de multiples pressions. Certaines professions leur sont interdites, sans parler des différences de rémunération à travail égal. Des mouvements comparables à l’A.M.O.R.C. font une distinction entre leurs membres féminins et leurs membres masculins. Cet inégalitarisme n’existe pas chez les Rosicruciens, de sorte que les femmes et les hommes bénéficient du même statut.
Être humaniste, c’est d’abord accepter comme une évidence l’égalité entre l’homme et la femme, ce qui suppose de voir en l’un et l’autre deux expressions différentes mais équivalentes de cette entité générique que l’on désigne sous le nom d’«être humain». Les notions de «sexe fort» et de «sexe faible» n’ont donc aucun fondement, si ce n’est le désir de certains hommes de se croire ou de se vouloir supérieurs aux femmes. Certes, on ne peut nier que les hommes, en règle générale, ont une force physique plus grande que celle des femmes, ce qui explique pourquoi certains métiers sont plutôt masculins que féminins. Mais cela ne les rend ni plus résistants, ni plus intelligents, d’autant que c’est avant tout la force morale, pour ne pas dire la force d’âme, qui est digne d’admiration.
Si l’on remonte à l’origine de l’infériorisation que les femmes subissent depuis si longtemps, on constate qu’elle prend en grande partie sa source dans la Genèse. En effet, il est dit, dans le récit qui relate la chute de l’Homme, que celle-ci est due au fait qu’Eve, par faiblesse et sous l’influence du serpent, a désobéi à Dieu. Ce récit biblique laisse entendre également que c’est à cause d’elle que l’humanité connaît sur Terre autant d’épreuves et de souffrances. Si l’on ajoute à cela que certaines religions s’interrogeaient jadis sur la question de savoir si les femmes avaient une âme ou non, il est aisé de comprendre pourquoi elles ont été considérées pendant si longtemps comme inférieures aux hommes. Pourtant, il est avéré que les sociétés matriarcales qui ont existé au cours de l’histoire étaient plus évoluées, plus pacifistes et plus raffinées que celles qui suivaient les règles du patriarcat, souvent injustes et sectaires.
Tout comme un humaniste considère que l’homme et la femme sont égaux en tant qu’êtres humains, il ne pense pas qu’une race soit supérieure à l’autre, en supposant même qu’il y ait plusieurs races. Certes, on ne peut nier, par exemple, qu’il y a des différences morphologiques évidentes entre européens, africains et asiatiques, mais il est prouvé scientifiquement que leur génome est identique et que le sang qui coule dans leurs veines est fondamentalement le même ; ils sont donc frères et sœurs dans l’absolu et forment l’espèce humaine dans son ensemble. Penser, pire encore dire, que telle race est supérieure à telle autre, est donc un non-sens sur le plan biologique et traduit une absence d’humanisme. En fait, le racisme traduit un réel manque d’intelligence et une incapacité à accepter les différences. C’est ainsi qu’un raciste a tendance, non seulement à rejeter les personnes qui ne sont pas de sa race présumée, mais également celles qui n’ont pas la même religion, les mêmes opinions politiques, les mêmes tendances culturelles, les mêmes goûts artistiques, etc.
Mais l’humanisme ne se limite pas à accepter les différences qui existent entre les êtres humains, quelles qu’elles soient. Si tel était le cas, être humaniste se limiterait à être tolérant et à avoir l’esprit ouvert ; il consiste également à œuvrer activement à l’amélioration de la condition humaine, sans distinction raciale, ethnique, sociale ou autre. Cela suppose d’agir et de réagir en tant que citoyen du monde, et non en tant qu’individu appartenant à telle nation, telle région, telle famille, telle religion, telle communauté, etc. D’un point de vue rosicrucien, tous les êtres humains sont autant de cellules d’un seul et même corps, en l’occurrence celui de l’humanité dans son ensemble. Qu’ils en aient conscience ou non, ils sont interdépendants et participent du même égrégore.
On parle beaucoup de mondialisation de nos jours. Nombre de personnes sont opposées à ce processus et le rendent responsable de la crise économique et sociale à laquelle de nombreuses nations sont confrontées. Mais qu’on le veuille ou non, ce processus était inévitable, car naturel. En effet, l’instinct grégaire des hommes les a toujours conduits à accroître leur champ d’action et à élargir le cercle de leurs relations : de village en village, de ville en ville, de pays en pays, de continent en continent. Il est donc vain de s’opposer à la mondialisation, d’autant plus qu’elle est un facteur de rapprochement et donc de paix. Il faut au contraire l’accélérer et en faire un vecteur d’humanisme. Cela suppose de la maîtriser, de manière qu’elle bénéficie à tous les peuples, notamment sur le plan socio-économique. Les choses étant ce qu’elles sont, plus aucun pays ne pourra désormais prospérer à l’écart ou au détriment des autres. S’il en est ainsi, c’est parce que leurs destins et leurs karmas respectifs se confondent.
À propos de crise économique et sociale, on ne peut passer sous silence ce fléau qu’est le chômage, car il est un agent de mal-être et de souffrance morale. Si ses causes sont multiples, il en est une dont on ne parle pas suffisamment, à savoir l’excès de machinisme. Avec le temps, les machines, et d’une manière générale la technologie, ont pris une place prépondérante, au point de remplacer l’homme où cela n’était ni utile, ni nécessaire. Cette dérive, causée essentiellement par la volonté de faire toujours plus de profits, a privé de travail un grand nombre de personnes et a contribué à déshumaniser la société. L’idéal serait donc d’opérer un retour en arrière et de remettre des êtres humains où il serait sage de le faire. Cela suppose de rompre avec le matérialisme excessif qui prévaut dans les pays dits développés, lequel est fondé à outrance sur la rentabilité et l’argent.
Un autre mal ronge la société actuelle : l’individualisme. Sous l’effet combiné de l’excès de matérialisme, de la perte des valeurs citoyennes et des difficultés socio-économiques auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées, on assiste depuis déjà plusieurs décennies à un renforcement de l’égoïsme et de l’indifférence. De nos jours, chacun a tendance à ne se préoccuper que de son bien-être personnel ou de celui de ses proches, parfois au détriment d’autrui. Parallèlement, on encourage le culte de la personnalité via Internet ou des émissions dites «people», ce qui a pour effet d’exacerber l’ego et tout ce qui en découle en termes d’égotisme. Par ailleurs, des jeux populaires exaltent l’esprit de compétition, au point d’exclure tel ou tel candidat sur des prétextes aussi injustes que fallacieux. Assurément, une telle tendance est à l’opposé de ce qu’il conviendrait de faire pour éveiller les gens à l’humanisme, lequel est fondé entre autres sur la coopération et l’empathie.
Venons-en maintenant à ce qui fait la spécificité de l’humanisme rosicrucien. En effet, ce que j’ai expliqué jusqu’à présent doit sembler évident à toute personne soucieuse de contribuer à l’émergence d’une société plus humaine et plus fraternelle. Cela étant, il me semble que l’idéal en la matière est de s’appuyer sur une quête spirituelle. Certes, on peut être humaniste tout en étant athée, mais le fait d’admettre l’existence de Dieu et de l’âme donne nécessairement une dimension transcendantale à l’humanisme. Vous noterez d’ailleurs que la plupart des personnalités qui ont été reconnues dans le passé pour leur humanisme étaient ouvertes à la spiritualité. Parmi les Rose-Croix les plus célèbres, citons Francis Bacon, Robert Fludd, Coménius (considéré comme le père spirituel de l’U.N.E.S.C.O.), Baruch Spinoza, Marie Corelli, Papus, Nicolas Roerich, entre autres.
Qu’en est-il de l’âme pour les Rosicruciens ? Elle est l’entité spirituelle qui nous anime et fait de chacun de nous un être vivant et conscient. Par ailleurs, elle est virtuellement parfaite. En fait, ce que nous désignons dans le langage courant sous le nom de «qualités» prennent leur source dans notre âme. Cela veut dire que plus une personne est évoluée spirituellement, plus elle fait preuve d’humilité, de générosité, de tolérance, de bienveillance, etc. Or, qu’est-ce qu’être humaniste sinon manifester ces qualités au quotidien et en faire bénéficier les autres ? Nous voyons donc que la spiritualité, lorsqu’elle est fondée sur une quête de connaissance et de sagesse, contribue à notre perfectionnement et fait de nous un meilleur conjoint, un meilleur parent, un meilleur voisin, un meilleur collègue de travail et un meilleur citoyen. Autrement dit, elle fait de nous un meilleur humain, soucieux de donner un sens éthique à sa vie.
Le concept de Dieu mérite également d’être explicité. D’un point de vue rosicrucien, ce mot désigne l’Intelligence absolue et impersonnelle qui est à l’origine de toute la Création et de tout ce qu’elle contient sur les plans visible et invisible. Bien qu’inconnaissable en tant que telle, cette Intelligence se manifeste dans l’univers, la nature et l’homme lui-même au moyen de lois que l’on peut qualifier de «divines», au sens de lois naturelles (telles la succession des saisons, l’alternance des marées…), universelles (telles la gravitation universelle, la propagation de la lumière, …) et spirituelles (tels le karma, la réincarnation, …). Or, que nous en ayons conscience ou non, le bien-être et le bonheur auxquels nous aspirons dépendent de notre aptitude à vivre en harmonie avec ces lois, ce qui suppose de les étudier. C’est précisément ce que font les Rose-Croix à travers leur enseignement.
Mais revenons-en à l’humanisme. D’un point de vue rosicrucien, les êtres humains ne sont pas uniquement des frères et sœurs de sang ; ce sont également des âmes-sœurs provenant d’une seule et même source spirituelle, en l’occurrence l’Âme universelle. Ce qui diffère entre eux, au-delà de leur morphologie et de leur apparence physique, c’est leur degré d’évolution intérieure, c’est-à-dire leur aptitude à exprimer à travers leur comportement ce qu’il y a de plus divin en eux. C’est donc au plus profond de nous-mêmes que nous devons puiser l’inspiration voulue pour nous comporter aussi dignement que possible et donner l’exemple d’une personne humaniste, soucieuse de se transcender dans l’intérêt de tous. En cela, nous disposons du meilleur guide qui soit : la voix de notre conscience. Que nous le lui demandions ou non, elle nous donne constamment son avis sur notre comportement et nous incite à agir aussi bien que possible à l’égard de nous-mêmes et d’autrui. Libre à nous d’en tenir compte ou non…
Pour les raisons que je viens d’expliquer, les Rosicruciens font un lien entre l’humanisme et la spiritualité. S’ils s’emploient à devenir meilleurs et à se montrer plus généreux, tolérants, bienveillants, etc., ce n’est pas uniquement dans un but humaniste. C’est également parce qu’ils pensent qu’un tel travail sur eux-mêmes contribue à l’évolution de leur âme. Selon eux, nous vivons sur Terre dans le but d’évoluer spirituellement et d’atteindre un jour l’état de sagesse. Partant du principe qu’un tel état ne peut être réalisé en une seule vie, la plupart d’entre eux adhèrent à la réincarnation. Mais c’est là un autre sujet… Quoi qu’il en soit, leur quête spirituelle les incite à être humanistes et à voir en tout être humain une âme-sœur en voie d’évolution. En vertu de ce principe, ils considèrent que la différence qui existe entre les individus quant à leur niveau de conscience et de maturité, se situe essentiellement dans le fait que certains sont plus évolués que d’autres.
L’univers n’est pas le fruit du hasard ou d’un concours de circonstances, pas plus que l’humanité elle-même. Comme je l’ai dit précédemment, elle évolue graduellement vers l’état de sagesse, prélude à l’instauration d’une Société idéale. Une telle perspective peut sembler utopiste, mais elle est une invitation à faire preuve d’humanisme et à œuvrer à notre développement personnel, ou plus exactement à l’évolution de notre personnalité. Au regard de la philosophie rosicrucienne, c’est dans ce perfectionnement individuel et collectif que se situe l’espoir d’un monde meilleur pour tous. Et s’il est vrai que «l’espoir fait vivre», il est vrai aussi que la «vie fait espérer», car tout être humain espère plus ou moins consciemment qu’elle a un sens et qu’elle ne se limite pas à l’interlude compris entre la naissance et la mort. C’est ce qui explique pourquoi même un athée, dans le secret de son cœur si ce n’est celui de son âme, se prend parfois à envisager l’existence d’une après-vie.
Au-delà des apparences, l’humanité, que nous percevons comme un ensemble hétéroclite d’êtres humains incarnés, est d’origine et de nature spirituelles. Dans une certaine mesure, c’est aussi le cas de l’univers. Rappelons en effet que juste avant ce que les scientifiques appellent le «big bang», il était immatériel, et que dans les minutes qui ont suivi cette gigantesque explosion cosmique, il se réduisait à un centre d’énergie ayant la grosseur d’un atome. Quoi qu’il en soit, les individus que nous sommes ne se réduisent pas à leur corps physique. Nous sommes également et même surtout des âmes vivantes. Mieux qu’une humanité, nous formons une animanité, autrement dit une famille spirituelle dont l’espèce humaine n’est que le véhicule sur Terre. Que nous en ayons conscience ou non, et sous l’impulsion de ce qui est divin en nous, nous sommes destinés à nous comprendre, à nous respecter et à nous aimer.
En tant qu’individus, nous avons tendance à aimer plutôt ceux qui nous sont proches ou qui ont en commun avec nous la “race”, la nationalité, la religion, les idées politiques, etc. Cette tendance instinctive sinon naturelle résulte du fait que nous sommes enclins à rechercher la compagnie de ceux auxquels nous sommes liés affectivement ou avec lesquels nous avons des affinités, des ressemblances et autres points communs. Sachant qu’il faut aller bien au-delà de cette inclination, les Rosicruciens ouvrent leur cœur et leur âme aux autres, c’est-à-dire à ceux et celles qu’ils n’ont a priori aucune raison d’aimer. En cela, ils sont des adeptes de l’Amour universel, au sens le plus mystique de cette expression. Et à défaut d’être capable d’aimer tout le monde, ce qui nécessite un très haut niveau d’évolution spirituelle, ils ne haïssent personne.
Chacun de nous est à même de constater que l’humanité va mal et qu’elle se déchire dans de nombreux domaines. Il est évident que si elle persiste dans cette voie, elle court le risque de s’auto-détruire, d’autant que son incapacité à vivre en paix et dans l’harmonie s’accompagne d’une inaptitude à respecter la planète sur laquelle elle vit. Il y a donc urgence à faire de l’humanisme le fondement de nos comportements individuels et collectifs. Les Rose-Croix s’y efforcent depuis toujours ; ils ne sont pas les seuls, mais force est de constater qu’il n’y a pas assez d’humanistes en ce monde. Alors, faisons abstraction de nos différences, voire de nos divergences, et mettons le meilleur de nous-mêmes au service de la collectivité, dans l’intérêt de tous et de chacun. A l’instar de Khalil Gibran, faisons nôtre cette devise : «La Terre est ma patrie ; l’Humanité est ma famille».
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
> Version originale du texte L’humanisme-des-rose-croix (PDF)
Ce concert, organisé par l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, s’est déroulé à Paris, à l’Espace Saint-Martin. Pour les nombreux participants (membres et non-membres de l’A.M.O.R.C.), ce fut l’occasion d’écouter ou de réécouter certaines de ses œuvres majeures, dans une ambiance empreinte de sérénité, de fraternité et de spiritualité.
Extrait de l’Éveil de la Déesse (août 2014), 5’03.
Le 13 décembre 2014 – Année R+C 3367
«Respecte toutes les croyances religieuses ou
philosophiques, dès lors qu’elles ne portent pas
atteinte à la dignité humaine. Ne soutiens ni ne
cautionne le fanatisme ou l’intégrisme, sous
quelque forme que ce soit. Dans la manière de
vivre ta foi, prends garde toi-même à n’être ni
dogmatique, ni sectaire».
Code de vie rosicrucien
LETTRE OUVERTE AUX CROYANTS
de Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix
À l’aube de ce XXIe siècle, environ 75 % des croyants suivent l’une des grandes religions en vigueur ou s’en réclament, à savoir le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, l’Hindouisme et le Bouddhisme, pour ne citer que les plus importantes. C’est la preuve qu’elles ont toujours leur utilité et qu’elles servent d’ancrage à des milliards de personnes sur tous les continents. Bien que je n’appartienne à aucune, je les respecte toutes dans ce qu’elles ont de meilleur à offrir à leurs fidèles pour vivre leur foi au quotidien. Cela étant, elles doivent plus que jamais cultiver la tolérance entre elles, afin d’être des vecteurs de rapprochement et même de fraternité entre les hommes. Cette «Lettre ouverte aux croyants» n’a pas d’autre but que d’en appeler à leurs fidèles, afin qu’ils se montrent tolérants les uns envers les autres et soient ainsi les ambassadeurs d’une religiosité ouverte et paisible.
D’après les scientifiques, les premiers hominidés sont apparus sur Terre il y a environ dix millions d’années. Durant des millénaires, toute leur énergie physique et mentale fut utilisée pour se maintenir en vie. Trouver leur nourriture, se protéger des prédateurs, construire des abris, se préserver des intempéries et autre activité vitale, fut très longtemps leur préoccupation et leur occupation essentielles. À cette époque lointaine, ils survivaient plus qu’ils ne vivaient. La découverte du feu, tel un don venu du ciel, révolutionna leur existence et leur apporta un bien-être qu’ils ne soupçonnaient pas. Elle leur permit, non seulement de s’éclairer, de se réchauffer et de faire cuire leur nourriture, mais également de prolonger leurs heures de veille. Dès lors, le regard perdu dans les flammes du foyer, ils commencèrent à réfléchir sur leur condition et, sans le savoir vraiment, posèrent au plus profond d’eux-mêmes les fondements du «connais-toi toi-même».
Comme chacun sait, la première religion émergea durant la préhistoire et fut de type animiste. C’est ainsi que les hommes primitifs croyaient que toute chose et tout être étaient animés par un esprit qui leur était propre : la terre, l’eau, l’air, le feu, mais aussi chaque rocher, chaque arbre, chaque plante, chaque animal, etc. Par extension, ils en vinrent à penser qu’eux-mêmes avaient un esprit, pour ne pas dire une âme. Cette idée s’imposa d’autant plus aisément à eux qu’elle leur permit de comprendre pourquoi, lorsqu’ils rêvaient, ils se voyaient marcher, courir, manger, chasser, échanger avec leurs proches… Dans leur pensée, cela s’expliquait par le fait que leur esprit pouvait se libérer de leur corps la nuit et poursuivre ses activités comme bon lui semblait. À ce propos, rappelons que Jung fit un lien étroit entre les rêves et l’âme. Contrairement à Freud, dont il fut le disciple pendant plusieurs années avant de rompre avec lui en raison de désaccords profonds sur la psyché humaine, il eut une approche spiritualiste de la psychanalyse.
S’il est un fait que l’animisme peut être considéré comme la première religion de l’histoire, et donc la plus ancienne, il faut néanmoins préciser qu’il n’était pas structuré et ne comportait pas de rites établis. À cette époque, les hommes primitifs se limitaient à croire que la nature était animée par une multitude d’esprits, les uns plutôt bienveillants, les autres plutôt malveillants. Certes, ils essayaient de s’attirer les faveurs des premiers et de se protéger du courroux des seconds, mais les pratiques qu’ils utilisaient dans ce but tenaient davantage de la magie que de la religion. Dans cet ordre d’idée, ils portaient des colliers fabriqués avec les dents de tel ou tel animal tué à la chasse et pensaient ainsi bénéficier de sa force. En période de sécheresse, ils imitaient la pluie avec de l’eau puisée dans une rivière ou un lac, en espérant qu’elle finirait par tomber. Dans le premier cas, les anthropologues parlent de «magie par contact» ; dans le second, de «magie par similitude».
Les millénaires passèrent et l’animisme donna graduellement naissance à une autre forme de religion : le polythéisme. Dans une certaine mesure, son avènement marqua le passage de la préhistoire à l’histoire. Au regard de la Tradition, c’est en Égypte qu’il atteignit son expression la plus élevée, en ce sens qu’il fut à l’origine d’un panthéon très structuré et très hiérarchisé, constitué de divinités ayant chacune son rôle et ses attributs. Par la suite, ce panthéon inspira celui qui fut en vigueur durant des siècles en Grèce, avant d’être repris et adapté par la Rome antique. On attribuait aux divinités concernées le pouvoir de guérir, de protéger, d’inspirer, de rendre les récoltes abondantes, etc. Mais pour obtenir leurs faveurs, il fallait suivre les rites et les rituels préconisés par le clergé. Pendant des milliers d’années, ce sont donc les religions polythéistes qui permirent aux croyants de vivre leur foi et qui conditionnèrent la vie des peuples.
Alors que le polythéisme était en vigueur depuis des siècles en Égypte et dans d’autres pays, un pharaon hors du commun révolutionna le concept de religion : Amenhotep IV. Plus connu sous le nom d’Akhenaton, il régna vers 1350 avant l’ère chrétienne. Sans pour autant mettre fin aux rites et aux rituels mis en œuvre par le clergé pour vénérer les divinités du panthéon officiel, lequel accordait une primauté à Amon, il prôna l’idée que ces divinités n’étaient que des expressions diverses et variées d’un seul Dieu qu’il symbolisa par le Soleil et qu’il désigna sous le nom d’Aton. De nos jours encore, son célèbre «Hymne à Aton», connu des historiens et des égyptologues, est considéré comme l’un des plus beaux textes de son époque. Il fut également à l’origine d’une véritable révolution dans le domaine de l’art. Quoi qu’il en soit, pour la première fois dans l’histoire, le monothéisme se substitua au polythéisme, ce qui marqua une étape très importante dans l’histoire et dans l’évolution de la religiosité.
Avec le Judaïsme, dont Moïse posa les fondements durant l’exode qui mena le peuple hébreu d’Égypte en Israël, le monothéisme s’émancipa du polythéisme et prit la forme d’un monisme anthromorphique personnifié par Yahvé, qui devint pour tous les Juifs le Dieu unique de référence. Au fil du temps, cette religion monothéiste se structura, se dota d’une liturgie très élaborée et s’enrichit d’une littérature abondante, notamment à travers ses nombreuses exégèses. Plus de trois mille ans après que le Prophète ait reçu les Tables de la Loi sur le mont Sinaï, le Judaïsme, tous courants confondus, reste une religion majeure. On évalue à environ quatorze millions le nombre d’hommes et de femmes qui la suivent à travers le monde, dont environ cinq millions en Israël, terre qui l’a vu naître. Ce chiffre peut sembler minime par rapport au nombre de Chrétiens, Musulmans et même Bouddhistes, mais le Judaïsme, de par ses origines, son histoire, sa tradition et son fonctionnement, ne se prête guère au prosélytisme.
Il y a un peu plus de deux mille ans, alors qu’Israël était sous l’emprise de Rome et que les Juifs ne se sentaient pas vraiment libres de suivre leur religion, naquit celui que les Chrétiens élevèrent au rang de «fils de Dieu». Connu sous le nom de Jésus durant son enfance et son adolescence, il fut crucifié par les Romains à l’âge de 33 ans (et en aucun cas par les Juifs comme certains le prétendent), sous prétexte qu’il troublait l’ordre établi. D’après la tradition chrétienne, il ressuscita trois jours après sa crucifixion, après avoir rédempté le monde tandis qu’il souffrait sur la croix. Ce double miracle constitue encore aujourd’hui le fondement de la foi que les Chrétiens placent en lui et dans son enseignement (environ deux milliards dans le monde). Comme c’est le cas du Judaïsme, le Christianisme s’est doté d’une doctrine très structurée et d’une liturgie très vaste, et a donné naissance à une littérature à ce point abondante qu’il est impossible d’en évaluer l’ampleur.
L’Islam, troisième «religion du livre» avec le Judaïsme et le Christianisme, se rattache à la vie et à l’œuvre de Mahomet, qui naquit en 571 à Mekka (La Mecque). La tradition islamique lui attribue le Coran, qu’il aurait écrit, tantôt sous la dictée de Dieu Lui-même, tantôt sous celle de l’ange Gabriel. De nos jours, c’est ce Livre qui guide la foi des Musulmans. Indépendamment de la religion à laquelle il donna naissance, les historiens s’accordent à dire qu’il pacifia l’Arabie et l’unifia à une époque où elle se déchirait dans des guerres intestines particulièrement violentes. Elle était alors sous l’emprise de croyances polythéistes. À l’instar de Moïse, Mahomet fut donc à la fois un guide spirituel et le chef d’une nation en voie d’unification. Toujours est-il que l’Islam est l’une des religions les plus suivies de nos jours (environ 1,6 milliard de fidèles à travers le monde), avec une doctrine, une liturgie et une littérature qui, elles aussi, ont traversé les siècles.
Ces considérations générales m’ont semblé nécessaires avant d’en venir à un point qui me paraît très important : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam ne sont pas des religions aussi distinctes et cloisonnées qu’on pourrait le penser a priori. En effet, sur le plan historique, le Christianisme est en quelque sorte le prolongement du Judaïsme et plonge ses racines en lui. C’est ce qui fit dire à Jésus : «Je ne suis pas venu abolir la loi des prophètes, mais l’accomplir». Il me semble d’ailleurs impossible de comprendre le Nouveau Testament sans connaître l’Ancien Testament, ce qui justifie qu’ils soient souvent réunis dans un seul et même livre : la Bible. Il faut rappeler également que selon certains textes, Mahomet se familiarisa avec le Judaïsme et le Christianisme avant de poser les bases de l’Islam. Par ailleurs, il éprouvait un profond respect pour Moïse et Jésus, tous deux cités comme prophètes dans le Coran. Si tous les Juifs, Chrétiens et Musulmans avaient pleinement conscience de cela, vous conviendrez certainement qu’il y aurait infiniment moins de dissensions entre eux.
Quant au Bouddhisme, que certains considèrent davantage comme une philosophie que comme une religion, il prend sa source dans l’Hindouisme, non sans avoir subi maintes modifications et adaptations au cours des siècles. On trouve d’ailleurs des doctrines communes à ces deux religions : karma, samsara, nirvana… Et d’après certaines thèses, le panthéon hindouiste aurait été lui-même inspiré par le polythéisme égyptien, avec un symbolisme quelque peu différent. C’est ainsi que la trinité Brahma, Vishnou et Shiva serait une transposition de la trinité Osiris, Isis et Horus. Notons également que cette idée de trinité se retrouve actuellement dans certaines religions monothéistes, notamment dans le Christianisme, où il est fait état de Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Dans le même ordre d’idée, la plupart d’entre elles ont une approche ternaire de l’être humain : esprit, âme et corps.
Naturellement, il existe d’autres religions que le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, l’Hindouisme et le Bouddhisme, mais la plupart en dérivent directement ou indirectement. En fait, toutes ont emprunté une partie de leur enseignement aux unes et aux autres et se sont influencées mutuellement, de sorte que l’on ne devrait jamais les opposer. Malheureusement, nous savons tous que nombre d’entre elles se sont combattues au cours de l’histoire et le font encore de nos jours. Pourquoi ? Parce que certains de leurs dirigeants et de leurs fidèles se comportent comme si la religion qu’ils suivent détenait le monopole de la foi et de la vérité. Ce faisant, ils font preuve d’intolérance à l’égard des croyances et des pratiques auxquelles adhèrent les fidèles des autres religions. Dans les cas extrêmes, ils font preuve d’intégrisme et de fanatisme, au point de se battre contre ceux qu’ils considèrent comme des païens ou des infidèles, voire même de les combattre et de les tuer. Régulièrement, l’actualité est défrayée par des conflits plus ou moins graves entre Juifs et Chrétiens, Chrétiens et Musulmans, Musulmans et Bouddhistes…, en Orient comme en Occident.
Les remarques précédentes ne constituent en aucun cas une mise en cause ou une critique des religions. L’A.M.O.R.C. compte d’ailleurs parmi ses membres des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans, des Bouddhistes, des Hindouistes, etc., sans que cela pose le moindre problème. En outre, si la plupart, comme moi-même, n’appartiennent à aucune religion, nombre d’entre eux s’intéressent à leur fondement ésotérique : la Kabbale pour le Judaïsme, le Gnosticisme pour le Christianisme, le Soufisme pour l’Islam, etc. Comme le savent les historiens des religions, celles-ci intègrent généralement deux aspects : le premier concerne les croyances qu’elles destinent au commun des fidèles à travers leurs pratiques “publiques” ; le second se rapporte aux connaissances mystiques qui se cachent derrière ces croyances. À titre d’exemple, Adam et Ève, dont il est fait mention dans la Bible et le Coran, offrent deux niveaux d’interprétation : sur le plan exotérique, ils désignent respectivement le premier homme et la première femme ayant vécu sur Terre et d’où serait issue toute l’humanité ; sur le plan ésotérique, Adam symbolise l’univers, et Ève l’âme (universelle) qui l’anime depuis les origines de la Création.
En tant que Rosicrucien, c’est la quête de connaissances qui suscite tout mon intérêt, mais je respecte les fidèles qui vivent leur foi à travers les croyances que véhiculent les religions qu’ils suivent. Ce que je condamne, et je ne suis évidemment pas le seul à le faire, c’est l’intolérance, l’intégrisme et le fanatisme religieux, d’autant que ce sont des comportements qui sont contraires au message de fond prôné par les religions et qui, par là même, les trahissent. Rappelons les paroles de Moïse : «Chacun de vous doit aimer son prochain comme lui-même» (Lévitique 19,18) ; de Jésus : «Aimez-vous les uns les autres» (Évangile selon saint Jean 13,34) ; de Bouddha : «Mettez-vous à la place des autres ; si vous y arrivez, vous ne serez plus capables de leur faire du mal» ; de Mahomet : «Nul d’entre vous n’est tout à fait croyant tant qu’il n’aime pas pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même» (Hadith 6-7), auxquelles on pourrait ajouter de nombreux aphorismes, préceptes et commandements présents dans la littérature religieuse.
La question que l’on peut se poser est de savoir comment faire, lorsque l’on suit une religion, pour ne pas se laisser gagner par l’intolérance, l’intégrisme et le fanatisme, avec tout ce qui peut en résulter en termes d’oppositions, de conflits et même de guerres. En premier lieu, en partant du principe que celle à laquelle on appartient ne détient ni le monopole de la foi ni celui de la vérité ; en second lieu, en faisant preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit à l’égard des autres religions, l’idéal en la matière étant de se familiariser avec leurs doctrines, leur liturgie et leur littérature ; en troisième lieu, en faisant la distinction entre ce qui est du ressort de la Religion en général et ce qui est du domaine de Dieu en particulier, quelle que soit la conception que l’on ait de Lui. Il faut être conscient également que la religion que l’on suit peut ne plus nous convenir à un moment donné de notre existence. Dès lors, on doit pouvoir la quitter sans pour autant la critiquer.
La nuance que je viens de faire entre Dieu et la Religion mérite peut-être d’être explicitée. Sans vouloir faire preuve d’intolérance ou d’étroitesse d’esprit, je pense qu’aucun Livre sacré n’a été dicté et encore moins écrit par Dieu Lui-même. Dans le cas contraire, cela ferait de Lui un Être anthropomorphique, ce qu’Il n’est pas. Que ce soient la Bible, le Coran, les Upanishads et autres Textes dits sacrés, tous sont l’œuvre d’êtres humains qui, aussi inspirés qu’ils aient pu être, étaient imparfaits et susceptibles de se tromper. C’est pourquoi il faut les lire avec un certain recul et ne pas les interpréter à la lettre. Par ailleurs, aucun responsable religieux, quel que soit son niveau dans la hiérarchie, ne sait, ni qui est Dieu, ni ce qu’Il pense, ni ce qu’Il veut. Prétendre le contraire est une imposture et relève de la manipulation mentale. Ceci s’applique également à tout guide spirituel (ou supposé tel) œuvrant en dehors des religions établies et avérées. Trop de crimes ont été commis au nom de Dieu et le sont encore, alors que, de toute évidence, Il n’en a jamais donné l’ordre ou l’instruction.
Quoi qu’on en dise, aucune religion n’est supérieure à une autre. Pour prendre une analogie, elles sont comme les rayons d’une seule et même roue. Toutes partent du même centre (la foi en Dieu) et aboutissent à la même circonférence (la vie humaine). Lorsque la roue de la vie tourne, on ne distingue plus vraiment les rayons, car rien, dans l’absolu, ne différencie un fidèle d’un autre. Ce sont avant tout des êtres humains, avec leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs regrets, leurs réussites et leurs échecs. En termes rosicruciens, ils ont en commun d’être des âmes vivantes, c’est-à-dire des hommes et des femmes en voie d’évolution. Pour être plus précis, nous sommes tous incarnés en ce monde afin de nous éveiller à ce qu’il y a de meilleur en nous, pour ne pas dire à ce qu’il y a de plus divin, et le manifester à travers nos jugements et notre comportement, au contact des autres. C’est précisément ce qu’ont enseigné les plus sages parmi ceux qui ont œuvré au développement des religions, tous credo confondus.
La plupart des religions du passé ont été fondées dans un contexte historique, géographique et sociologique particulier, souvent même pour un peuple, une nation ou une civilisation donnée. De siècle en siècle, elles se sont répandues dans des contrées de plus en plus éloignées de leur pays d’origine et, pour beaucoup, ont ainsi accru le nombre de leurs fidèles. De nos jours, sous l’effet de la mondialisation et du métissage des races, des ethnies et des cultures, elles sont partout présentes, de sorte que Juifs, Chrétiens, Musulmans, Hindouistes, Bouddhistes et autres se côtoient au quotidien. En ce qui me concerne, je pense que c’est là une très bonne chose, car ce côtoiement favorise le dialogue interreligieux et contribue à rendre les fidèles plus tolérants à l’égard des autres religions. Je suis convaincu également qu’il porte en lui les germes d’une Religion universelle à venir, laquelle intégrera ce que chacune des grandes religions actuelles contient de meilleur pour répondre à la foi de tous les croyants. Dès lors, ce ne sera plus Yahvé, Dieu le Père, Allah, Brahma ou Autre, qu’ils vénéreront, mais le Dieu de toute vie.
Naturellement, on peut être croyant sans suivre une religion particulière. Certains font plutôt partie d’un mouvement philosophique tel que l’A.M.O.R.C. ; d’autres appartiennent à des groupes de type “new age” ; d’autres encore mènent seuls leur quête spirituelle à travers des livres, des conférences ou des séminaires. Il appartient à chacun de trouver sa voie, selon sa personnalité, son tempérament et son niveau de conscience. Mais quelle que soit cette voie, ce que nous avons dit précédemment à propos des religions reste valable, à savoir qu’il faut se garder de l’intolérance, du fanatisme et de l’intégrisme. Dans une certaine mesure, et comme je l’ai expliqué dans une «Lettre ouverte aux athées», il en est de même pour les non-croyants, dont certains ont tendance à se montrer sectaires. Certes, on est entièrement libre de ne croire ni en l’existence de Dieu ni en celle de l’âme, mais on ne doit pas mépriser pour autant les croyants et combattre la spiritualité, comme certains intégristes et fanatiques de l’athéisme le font, parfois sous couvert de laïcité. La liberté de non-croyance n’a de légitimité que si elle respecte la liberté de croyance, et inversement. L’une et l’autre doivent rimer avec tolérance.
Pour conclure, j’invite le croyant que vous êtes peut-être à imaginer ce que Moïse, Jésus, Bouddha et Mahomet, pour ne citer qu’eux, diraient s’ils revenaient pour tenir ensemble une conférence de presse retransmise dans le monde entier. De toute évidence, ils nous feraient part de leur profonde tristesse à la vue des dévoiements parfois extrêmes auxquels les religions ont donné lieu, et exhorteraient tous les fidèles à faire triompher la fraternité, la paix et l’amour.
Dans l’espoir que tous les croyants en viennent un jour à faire preuve entre eux de tolérance et de respect, recevez mes meilleures pensées.
Sincèrement
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Publiée en date du 8 janvier 2015, cette charte, placée sous l’égide de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, est une invitation à penser, parler et agir en tant que citoyens du monde, au-delà de toute idéologie politique.
Si vous souhaitez y souscrire, il vous suffit d’inscrire vos nom et prénom dans la rubrique concernée et, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, la ville et le pays où vous résidez. Le nécessaire sera fait pour que vous figuriez sur la liste.
Naturellement, vous pouvez proposer à des personnes de votre connaissance de souscrire également à cette charte.
À l’aube du XXIe siècle, la Terre s’apparente désormais à un seul pays, en ce sens que les moyens de transport et de communication permettent à ses habitants de se rencontrer et d’échanger au-delà des distances qui les séparent. En quelques heures d’avion, ils peuvent désormais se rendre à l’autre bout du monde. Grâce à Internet, il leur est possible d’entrer en contact avec des personnes résidant aux antipodes. Les frontières géographiques sont devenues plus virtuelles que réelles, de sorte que la notion de citoyens du monde n’est plus une vue de l’esprit, mais un état de fait. À cela s’ajoute un accroissement des métissages ethniques et religieux sur l’ensemble de la planète.
Que l’on y soit favorable ou non, la mondialisation va dans le sens de l’Histoire. Depuis leur apparition sur Terre, les êtres humains ont toujours cherché à étendre leur champ d’action et à connaître de nouveaux horizons : d’une tribu à l’autre ; d’un village à l’autre ; d’une ville à l’autre ; d’une région à l’autre ; d’un pays à l’autre ; d’un continent à l’autre. C’est là un processus naturel qu’il est impossible de réfréner, car il s’inscrit dans l’évolution de l’humanité. Au-delà des apparences, il est un vecteur de rapprochement entre les peuples, et donc de paix. Plutôt que de le craindre, il est préférable de l’accompagner et de faire en sorte qu’il contribue au bien-être d’un nombre croissant d’individus.
Sous l’effet de la crise politique, économique et sociale que traversent nombre de pays, nous constatons une tendance à l’individualisme, au communautarisme et au nationalisme. C’est là une attitude “instinctive” que l’on peut comprendre, mais qui, au mieux, ne résoudra qu’à court terme les problèmes et les difficultés que rencontrent les individus, les communautés et les nations concernés. Étant donné que cette crise est mondiale, elle doit être surmontée d’une manière globale, c’est-à-dire en privilégiant l’intérêt de tous les citoyens du monde. Cela suppose que chacun, tant parmi les gouvernants que les gouvernés, pense, non pas en tant qu’habitant de tel ou tel pays, mais en tant que membre de la Fraternité humaine.
Si vous partagez ce point de vue, nous vous invitons à souscrire à cette charte, étant entendu qu’elle n’a aucun caractère politique. Son but est simplement de mettre en évidence des attitudes, des comportements, des valeurs et des idéaux qui, selon nous, favorisent les bonnes relations entre tous les êtres humains. Nous pensons en effet qu’être citoyen du monde, c’est :
> Charte des citoyens du monde-web (PDF)
8 janvier 2015
Année R+C 3367
– SOUSCRIRE A CETTE CHARTE –
Placé sous l’égide de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, cet hymne à la fraternité, mis sous forme de clip vidéo, est une invitation à favoriser le «Vivre ensemble» et à œuvrer à l’instauration d’un monde plus humaniste et plus fraternel.
On n’habite pas tous dans le même pays
On n’est pas tous nés au même endroit
On n’a pas tous le même mode de vie
On ne dépend pas tous des mêmes lois
On n’a pas tous la même couleur de peau
On ne vit pas tous sous le même drapeau
On n’a pas tous la même hérédité
On n’a pas tous la même nationalité
On n’a pas tous la même apparence
On ne parle pas tous le même langage
On n’a pas tous la même intelligence
On n’a pas tous le même âge
On n’a pas tous le même passé
On n’a pas tous les mêmes projets
On n’a pas tous les mêmes souvenirs
On n’a pas tous le même avenir
On ne suit pas tous la même religion
On n’a pas tous les mêmes idées politiques
On n’a pas tous les mêmes passions
On n’aime pas tous la même musique
On n’a pas tous les mêmes connaissances
On n’a pas tous les mêmes compétences
On ne possède pas tous les mêmes dons
On ne pense pas tous de la même façon
On n’a pas tous les mêmes croyances
On ne défend pas tous les mêmes causes
On n’a pas tous les mêmes espérances
On ne rêve pas tous des mêmes choses
On n’a pas tous les mêmes états d’âme
On ne brûle pas tous de la même flamme
On n’a pas tous les mêmes élans du cœur
On n’a pas tous la même idée du bonheur
Mais
On est tous des enfants de la Terre
On est tous des cellules de l’humanité
On est tous des citoyens du monde
On est tous en quête de Lumière
On a tous besoin de fraternité
On aspire tous à la paix profonde
Alors
Faisons-nous troubadours
Et laissons triompher l’amour
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Le 20 mars 2015 – Année R+C 3368
«Découvrir que d’autres êtres partagent l’univers avec nous aurait une signification absolument phénoménale. Ce serait un événement marquant, une nouvelle époque dans l’histoire de l’humanité».
Carl Edward Sagan (1934-1996)
LETTRE OUVERTE AUX EXTRATERRESTRES
de Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix
Écrire une «Lettre ouverte aux extraterrestres» peut sembler d’autant plus inutile et surréaliste que nous ignorons s’ils existent vraiment. Mais j’en suis convaincu depuis ma plus tendre enfance, au point que je contemplais souvent le ciel avec l’espoir secret de voir quelque aéronef insolite le traverser avant de venir se poser à proximité. Certes, je ne peux rien prouver dans ce domaine, mais en ce qui me concerne, l’intuition autant que la raison plaident en faveur de leur existence. Ce n’est donc pas sans un certain humour que j’ai cédé à la tentation de m’adresser à eux à travers vous, tout en sachant qu’il y a très peu de chance qu’ils me répondent. Mais sait-on jamais ?
Rappelons tout d’abord que de nos jours, chacun est libre de dire ou d’écrire qu’il croit à l’existence des extraterrestres, ce qui n’a pas toujours été le cas. Pour prendre un exemple marquant, Giordano Bruno, mystique italien du XVIIe siècle, auteur de livres que l’on peut qualifier d’«ésotériques», est mort en 1600 à Rome, brûlé vif sur le bûcher, entre autres pour avoir écrit (dans «Dell’Infinito, Universo e Mondi») qu’il existait d’autres mondes habités. À l’époque, une telle affirmation était contraire à la doctrine chrétienne, laquelle professait que la Terre occupait le centre de l’univers et qu’elle seule abritait la vie. Aux yeux de l’Église, et conformément à ce qui était dit dans la Genèse, notre planète ainsi que l’homme occupaient une place privilégiée dans la Création, et bénéficiaient à titre exclusif de l’omniprésence, l’omnipotence et l’omniscience de Dieu. Galilée et avant lui Copernic avaient osé eux aussi remettre en cause cette vision du monde, non sans risquer leur vie.
Depuis, la science a confirmé que la Terre n’occupe pas le centre de l’univers, que celui-ci contient des milliards de galaxies, et que chacune d’elles comporte des milliards de systèmes solaires, dont certains sont probablement comparables au nôtre. Dès lors, penser, non seulement que notre planète est la seule à abriter la vie, mais également que l’humanité qui l’habite est unique, est très réducteur. Convaincue qu’il en est tout autrement, la communauté scientifique redouble d’effort pour mettre au point des satellites et des sondes ayant pour objectif, entre autres, de prouver ce qui s’apparente de plus en plus à une évidence : la vie existe sur d’autres planètes, et d’autres humanités peuplent d’autres mondes. On peut raisonnablement penser que cette preuve, espérée par certains et redoutée par d’autres, ne sera plus très longue à venir.
Indépendamment du fait que la plupart des scientifiques pensent que la vie existe sur d’autres planètes, ce que certains considèrent comme des preuves se sont accumulées au cours des décennies passées. En effet, nombre de témoignages émanant des quatre coins du monde font état, sinon d’extraterrestres, du moins d’OVNI (Objets Volants Non Identifiés). Il est vrai que certains de ces témoignages sont peu crédibles et relèvent de l’illusion, de l’autosuggestion ou, tout simplement, du canular. Mais d’autres proviennent de personnes fiables, parmi lesquelles des militaires chargés d’observer et d’étudier les PAN (Phénomènes Aériens Non-identifiés), et ce, sur tous les continents. Il me semble inutile d’insister sur ce point, car outre ce que l’on peut lire à ce sujet sur internet (avec les précautions d’usage), des documentaires sérieux sont diffusés régulièrement sur ce thème, sans parler des livres, de mieux en mieux documentés, qui lui sont consacrés également.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les témoignages concernant les OVNI ne se limitent pas à l’Époque moderne. Dans un papyrus égyptien datant de l’époque de Thoutmosis III («Papyrus de Tully»), il est fait état de «cercles de feu qui montèrent haut dans le ciel, vers le Sud… Une merveille jamais observée depuis la fondation de la nation». De même, dans le Rig-Veda, l’un des textes les plus anciens de l’Hindouisme, on peut lire : «Un chariot aérien transporte beaucoup de personnes à la capitale d’Ayodhya. Le ciel est plein de machines volantes suspendues aussi noires que la nuit, mais pleines de lumières avec un halo jaune». En fait, il existe un grand nombre de récits, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, qui se réfèrent à des OVNI. Là encore, certains sont probablement allégoriques, mais d’autres ont vraiment de quoi laisser perplexe. Que dire également des représentations qui, dans plusieurs pays, laissent apparaître ce qui ressemble vraiment à des cosmonautes ? L’une des plus connues est celle qui se trouve dans une grotte située en Italie, près de Val Camonica, et qui date d’environ 10000 ans avant notre ère.
La littérature ésotérique, elle aussi, contient des références aux extraterrestres. C’est ainsi que dans certains textes, il est dit que ce sont des êtres venus d’un autre monde («de par-delà le grand océan cosmique») qui auraient transmis aux Égyptiens de l’Antiquité les connaissances qui leur permirent de passer aussi rapidement d’un niveau de vie relativement primitif à une civilisation aussi avancée. Il faut reconnaître que jusqu’à ce jour encore, on ne sait pas vraiment comment ils en sont venus à maîtriser aussi bien l’arithmétique, la géométrie, l’architecture, la médecine et autres domaines du savoir, lesquels rayonnèrent par la suite vers les autres pays et contribuèrent à leur évolution. Vue sous cet angle, ce que l’on appelle la «Tradition primordiale», dont on dit qu’elle est apparue dans les écoles de Mystères égyptiennes, aurait donc une source extraterrestre. Une telle hypothèse peut faire sourire et sembler relever purement et simplement de la science-fiction ou de la fantaisie. Mais ne faut-il pas avoir l’esprit ouvert ?
Imaginons que notre humanité se ressaisisse, fasse les bons choix pour son avenir, et évolue vers une société idéale, empreinte d’humanisme et de sagesse. Ayant réussi à maîtriser la technologie qui permet d’envoyer des vaisseaux dans l’espace, imaginons également qu’une mission spatiale découvre un jour une planète habitée par une humanité beaucoup moins évoluée que la nôtre. Ayant transcendé nos pulsions belliqueuses et nos instincts conquérants, n’aurions-nous pas le désir de l’aider à progresser plus rapidement sur le plan matériel, et peut-être même spirituel ? Dans cette perspective, n’aurions-nous pas à cœur de lui transmettre les connaissances nécessaires à ce développement ? Et l’on peut penser qu’elle garderait plus ou moins le souvenir de notre venue, et même que certains de ses écrits, destinés à la postérité, en feraient état sous une forme ou sous une autre.
La référence que je viens de faire à «nos pulsions belliqueuses et nos instincts conquérants» mérite peut-être d’être explicitée. Chacun est à même de constater que l’histoire de notre humanité est jalonnée de guerres et de conflits en tous genres, et que l’être humain, sous l’impulsion de son ego et de l’instinct de survie, a tendance à être agressif, tout du moins tant qu’il ne les a pas sublimés définitivement. Entre autres, c’est ce qui explique également pourquoi nombre de films et de jeux vidéo sont fondés sur la violence et la mise en exergue de la force physique. En supposant que des extraterrestres envisagent de nous contacter directement, on peut donc comprendre les réticences qu’ils ont à le faire : sitôt atterris sur notre planète, l’armée sera mobilisée en alerte maximale, prête à faire feu en usant de ses armes les plus destructrices, et ce, pour quel résultat…
C’est également parce que le commun des humains tend à être belliqueux qu’il projette sur les extraterrestres des intentions malveillantes à l’encontre de l’humanité. Vous aurez noté là aussi que la grande majorité des films et des jeux vidéo qui les mettent en scène en font des êtres hyper agressifs, animés par la volonté de détruire, de conquérir et d’asservir. L’un des meilleurs exemples en la matière reste «La guerre des mondes», réalisé pour la première fois en 1953 à partir d’un roman écrit en 1898 par Herbert George Wells, puis réadapté en 2005 par Steven Spielberg. Sans parler des «aliens» en tous genres. Très rares sont les films qui donnent une image positive et bienveillante des extraterrestres ; le célèbre «E.T.», du même Steven Spielberg, fait figure d’exception. Je trouve cela regrettable, car c’est là une forme de manipulation mentale qui n’a rien de positif et qui cultive la méfiance à l’égard de ce qui nous est “étranger”.
En tant qu’êtres humains, nous avons tendance à craindre l’inconnu et à lui prêter, soit des intentions hostiles, soit des apparences fantasmagoriques. Aussi, quand nous ne faisons pas des extraterrestres des êtres agressifs et violents, nous leur prêtons un aspect quasi monstrueux et les imaginons avec une tête énorme, un corps filiforme, quatre bras, des jambes atrophiées ou au contraire démesurées, des mains avec une dizaine de doigts “ventousés”, etc. Certes, si la vie existe dans d’autres mondes (ce qui pour moi est une évidence), elle ne se présente pas nécessairement sous les mêmes formes que sur la Terre, car l’adaptation à l’environnement doit être chez elle une constante. Mais de là à imaginer qu’elle s’exprime alors à travers des êtres difformes et disproportionnés ! Cela traduit de notre part, au mieux une certaine naïveté, au pire un réel manque de réflexion.
Les remarques précédentes posent indirectement la question de savoir si la vie a un but ; si c’est le cas, en quoi consiste-t-il ? Comme tous les Rosicruciens, je pense qu’elle n’est pas le fruit du hasard ou d’un concours de circonstances, et ce, quel que soit le monde où elle se trouve. D’un point de vue mystique, elle est une essence cosmique qui imprègne l’univers et qui, lorsque les conditions sont réunies, s’incarne dans la matière à travers des créatures dites «vivantes». Mais la vie n’existe pas aux seules fins d’exister ; elle sert de véhicule à la conscience. Pour être plus précis, elle permet à cette dernière d’évoluer vers des niveaux toujours plus élevés. Sur Terre, cette évolution se fait d’une manière continue et graduelle à travers les différents règnes, depuis le minéral vers le végétal, l’animal et l’humain. À ce propos, rappelons cette maxime : «Le Divin dort dans les minéraux, s’éveille dans les végétaux, marche dans les animaux et pense dans l’homme».
Au risque de me tromper, je pense que la vie, partout où elle se trouve dans l’univers, privilégie les formes et les structures qui lui permettent d’accomplir au mieux son rôle au service de l’évolution. Aussi, pourquoi ne pas envisager qu’elle reproduise quasiment partout le même schéma évolutif, tout du moins dans les grandes lignes ? Si tel est le cas, on peut supposer qu’il y a dans d’autres mondes des végétaux, des animaux et des êtres “humains” ayant de grandes ressemblances avec ceux qui ont peuplé, peuplent ou peupleront la Terre. Dès lors, les extraterrestres susceptibles de venir à notre rencontre ne sont ni difformes, ni disproportionnés. Pourquoi n’auraient-ils pas eux aussi qu’une seule tête avec deux yeux, deux bras et deux jambes, mais avec une taille plus petite ou plus grande, à l’instar des habitants de Pandora, cette belle planète imaginée par James Cameron pour son film «Avatar» ?
Logiquement, les extraterrestres susceptibles de venir à notre rencontre sont beaucoup plus évolués que nous sur les plans technologique et scientifique. En effet, compte tenu des distances interstellaires, les spécialistes en la matière pensent que la seule possibilité pour eux d’atteindre notre planète est de voyager à une vitesse qui dépasse celle de la lumière, c’est-à-dire 300 000 km/s. Selon eux, une telle vitesse permet de franchir les limites du temps et de voyager dans une sorte d’éternel présent. En l’état actuel de nos connaissances, une telle prouesse semble impossible. Pourtant, rappelons que les premiers avions fabriqués par les hommes ne l’ont été qu’à la fin du XIXe siècle et qu’ils ne volaient alors qu’aux environs de 50 km/h. À la fin du XXe, ils atteignaient 900 km/h. Et l’on parle aujourd’hui d’un supersonique qui volera à quatre fois la vitesse du son, c’est-à-dire à environ 1,360 km/s. Certes, on est encore très loin de la vitesse de la lumière, mais il est évident que de très grands progrès seront encore réalisés dans ce domaine. Certains scientifiques évoquent la propulsion par antimatière, ou encore par distorsion de l’espace-temps. À ne pas négliger non plus : la téléportation…
Je suis bien conscient que le fait d’avoir atteint un très haut niveau de développement technologique et scientifique n’est pas un gage de pacifisme. À son niveau, notre humanité en est malheureusement la preuve. Pour s’en convaincre, il suffit de songer aux armes toujours plus sophistiquées mises au point par certains savants et techniciens. Cela étant, je gage sur le fait que les extraterrestres qui prendront un jour le risque de se poser sur notre planète et de nous visiter auront également acquis un grand sens de l’éthique, de sorte qu’ils seront animés d’intentions bienveillantes à notre égard. Mieux encore, je veux croire qu’ils auront une dimension spirituelle à ce point évidente qu’elle sera perceptible par les hommes que nous sommes et nous réconciliera avec l’idée que Dieu existe, au sens, non pas religieux du terme, mais métaphysique, c’est-à-dire au sens d’Énergie-Conscience impersonnelle.
Mais si vous croyez comme moi à l’existence d’extraterrestres et à la possibilité qu’ils viennent un jour à notre rencontre, nous pouvons nous demander pourquoi ils prendraient une telle initiative. Ce ne serait certainement pas dans le seul but de nous rendre une “visite de courtoisie”, mais pour une raison plus grave nous concernant. Vous conviendrez que l’humanité est à la croisée des chemins, ne serait-ce que sur le plan écologique. Outre la crise sociale, économique, politique, morale… à laquelle elle est confrontée depuis plusieurs décennies, c’est aujourd’hui la Terre, ou plus exactement ce qu’elle est en tant qu’espace de vie pour les êtres humains et un grand nombre d’animaux, qui est menacée. Aux yeux d’extraterrestres susceptibles de prendre contact avec nous, on peut penser, peut-être naïvement, qu’une telle menace est une raison suffisante pour qu’ils le fassent, ce qui supposerait, naturellement, qu’ils nous observent depuis quelque temps déjà.
Est-ce à dire qu’il faut attendre les extraterrestres comme d’aucuns attendent le messie ? Non ; c’est à l’humanité elle-même de se transcender et de puiser dans ce qu’elle a de meilleur la volonté, le courage et la sagesse de faire les bons choix et de se donner un bel avenir. Cela étant, une direction, des conseils et autres recommandations venus d’êtres plus éclairés que nous, pour ne pas dire plus inspirés, ne seraient-ils pas les bienvenus ? Quel homme ou quelle femme de pouvoir et d’influence, sincère et humaniste, refuserait d’être guidé par quelqu’un d’infiniment plus sage et expérimenté ? C’est là une hypothèse a priori utopiste, mais elle fait partie de ce qui pourrait arriver de mieux pour que les êtres humains prennent enfin conscience de la gravité de la situation et agissent en conséquence.
De mon point de vue, les solutions pour que l’humanité se transcende effectivement ne sont pas légion. J’en vois trois principales : 1) La crise à laquelle la plupart des pays sont confrontés conduit la grande majorité de leurs citoyens à remettre en cause les choix politiques, économiques, sociétaux et autres qui ont abouti à cette situation chaotique, et les incite parallèlement à opter pour des idéaux plus humanistes. 2) Les bouleversements et les catastrophes écologiques s’amplifient et obligent la grande majorité des êtres humains à faire cause commune pour sauver la planète, ce qui nécessite qu’ils se rapprochent de la nature et soient infiniment plus sages dans leur manière de vivre. 3) Nous persistons dans l’erreur, pour ne pas dire dans la folie, mais un “miracle” se produit : des extraterrestres bienveillants viennent à notre secours. Les plus optimistes parmi nous (certains diraient les plus naïfs) iront peut-être jusqu’à combiner ces trois solutions…
C’est donc sur ces interrogations mêlant gravité et humour que j’adresse mes meilleures pensées aux extraterrestres susceptibles de nous contacter, ainsi qu’à vous-mêmes, terriens de tous pays.
Sincèrement
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Réalisé avec la coopération de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, ce « teaser » futuriste et humaniste est interactif, de sorte qu’il peut marquer le début d’un projet de grande ampleur.
Tous ceux qui le souhaitent sont invités à poster sur le site www.hope2050.org des vidéos et des montages photos qui exaltent ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine, expriment de beaux sentiments, reflètent des projets constructifs, traduisent un bel avenir pour le monde…
Sauf exception, toute personne disposant de ses facultés mentales s’est demandé un jour si la vie a ou non un sens. Dans cet opuscule, Serge Toussaint donne son point de vue sur le sujet. Convaincu qu’elle a effectivement un sens, il explique quel en est le but et comment la mener pour en faire une aventure exaltante au service de nous-mêmes, de ceux qui nous sont chers et de toute l’humanité.
Éditeur : Diffusion Rosicrucienne (mai 2015)
92 pages
ISBN : 978-2-371910-12-6
Depuis des siècles, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix cultive une sagesse universelle dans un idéal humaniste et spiritualiste.
Réalisation : Étienne Mahé – Durée : 01 min 46
Au cours de cette émission animée par Isabelle Brès, Serge Toussaint, Grand Maître de l’A.M.O.R.C., a été invité à exprimer son point de vue sur la gentillesse, tout comme Emmanuel Jaffelin, auteur de plusieurs livres sur le sujet.
(Extraits de l’émission : 15 min /38 min 52)
Le 24 septembre 2015 – Année R+C 3368
ENGAGEMENT POUR LA PLANÈTE
Jusqu’à une époque relativement récente, les écologistes, déclarés ou non comme tels, n’étaient pris au sérieux, ni par les dirigeants politiques, ni par le peuple. On les considérait, au mieux comme de “doux rêveurs” en rupture avec la réalité, au pire comme des marginaux opposés au “système”. Aux yeux de la grande majorité des êtres humains, la planète semblait indestructible, invulnérable, inaltérable… La nature elle-même était perçue comme une très belle “mécanique”, réglée pour durer indéfiniment. De plus en plus exploitée et maltraitée, elle donnait pourtant des signes de déséquilibre et de désordre, mais très peu de personnes s’en préoccupaient.
Le développement de la technologie et de la science, conjugué à l’augmentation constante de la consommation, a conduit à une industrialisation de plus en plus grande de la société, et avec elle à une altération croissante de l’environnement : pollution des sols, de l’eau et de l’air ; déforestation excessive ; destruction des écosystèmes ; disparition définitive de certaines espèces animales ; émission massive de gaz à effet de serre, etc. Cette dégradation de la nature s’est mondialisée et concerne désormais l’ensemble de la planète. C’est donc la Terre elle-même, en tant qu’espace de vie, qui est aujourd’hui menacée, au point de compromettre à court terme l’existence même de l’humanité.
L’un des dérèglements les plus marquants de la planète est celui du climat, et ce, sur tous les continents. Longtemps nié ou minimisé, ce dérèglement climatique est désormais admis par la communauté scientifique et par une très grande partie de la population. Or, sans aller jusqu’à dire que c’est l’activité humaine qui en est responsable, il est établi qu’elle contribue au moins à l’accélérer, notamment en raison de la trop grande émission de gaz à effet de serre. Toujours est-il que la température moyenne a augmenté sur l’ensemble du globe, de sorte que les glaciers et les banquises polaires fondent à une vitesse inquiétante, et que le niveau des mers et des océans commence à s’élever. Sans parler de la multiplication des tempêtes, cyclones, inondations, feux de forêts et autres catastrophes naturelles.
La question qui se pose est de savoir pourquoi l’humanité en est arrivée là. D’une manière générale, c’est parce que l’économie s’est développée au détriment de l’écologie, et que la vie moderne a provoqué une rupture entre les hommes et la nature. Depuis ce que l’on appelle la «révolution industrielle», commencée à la fin du XVIIIe siècle, ils n’ont cessé d’exploiter leur environnement à outrance et d’en faire une source excessive de profits, ignorant ou feignant d’ignorer les dégâts parfois irréversibles provoqués sur lui. Ce sont évidemment les pays que l’on dit développés qui l’ont le plus dénaturé et qui, de ce fait, portent la plus grande part de responsabilité dans l’état actuel de la planète. Malheureusement, ils peinent à l’admettre et à réparer leurs erreurs.
Il devrait sembler évident à tous que si les pays dits sous-développés ou en voie de développement suivent le “modèle” des pays dits développés, notre planète n’y résistera pas, d’autant que la population mondiale ne cesse de croître de manière exponentielle, problème très préoccupant auquel, hélas, on n’accorde pas suffisamment d’attention. Les ressources naturelles de la Terre ne sont pas inépuisables, et les biens de consommation produits par les hommes, outre les pollutions diverses générées par leur fabrication, ne peuvent être partagées à l’infini. Nous devons donc changer radicalement notre mode de vie et mettre un terme à la culture consumériste qui prévaut dans de nombreux pays.
En raison de la crise économique et sociale que connaît le monde depuis plusieurs décennies, l’écologie a été totalement négligée par les gouvernements, soucieux avant tout de relancer l’économie, relance qu’ils associent quasiment tous à la croissance et à la consommation. Mais si la planète devient invivable en raison notamment du réchauffement climatique et de ses effets néfastes sur des centaines de millions de personnes, peut-être même sur des milliards, en quoi pourrons-nous nous satisfaire d’avoir restauré une économie florissante et un climat social apaisé ? Que dire également du coût des dégâts matériels provoqués par les intempéries dues à ce réchauffement, auquel s’ajoute malheureusement la mort d’un nombre de plus en plus grand de personnes ?
La plupart des spécialistes en la matière considèrent que nous ne disposons que de quelques années pour ralentir ce processus, avec, dans le meilleur des cas, la perspective de le stabiliser. C’est dire qu’il y a urgence ! Si aucune mesure concrète n’est prise sur un plan international, la situation va empirer à un rythme de plus en plus rapide et en produisant des effets de plus en plus destructeurs pour un nombre de plus en plus grand d’êtres humains. Des îles, des presqu’îles et des côtes continentales vont disparaître, ce qui entraînera des flux migratoires vers les terres a priori moins exposées. Ces millions de «réfugiés climatiques» s’ajouteront à ceux qui fuient leur pays en raison de la guerre et (ou) de la pauvreté, avec tout ce que cela implique pour eux en termes de déracinement et de souffrances, mais aussi de problèmes à résoudre pour les peuples qui, bon gré mal gré, les recevront.
Mais le réchauffement du climat n’est pas le seul danger qui menace la survie de l’humanité. Comme je l’ai rappelé précédemment, et comme vous le savez, les pollutions de toutes sortes et autres atteintes à l’environnement réduisent de jour en jour notre qualité de vie. De toute évidence, nombre d’individus n’ont pas encore compris et intégré le fait que si la survie de l’espèce humaine dépend de la Terre, la Terre n’a pas besoin de l’espèce humaine pour continuer à exister. Rappelons que notre planète s’est formée il y a environ 4,5 milliards d’années, et que les premières créatures vivantes sont apparues dans les océans il y a environ 4 milliards d’années. D’un point de vue strictement biologique, la disparition des êtres humains serait un énorme gâchis, car ils constituent une merveille de l’évolution, mais elle n’aurait aucune incidence sur l’existence de notre planète et encore moins sur l’univers.
Nous ne devons pas changer uniquement notre mode de vie ; nous devons changer également le regard que nous portons sur la nature, je pense en particulier aux animaux. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet, car je l’ai traité dans une «Lettre ouverte aux animaux». Je me limiterai à dire qu’ils sont plus indispensables à notre vie que nous le sommes à la leur. Ils sont apparus sur Terre des centaines de millions d’années avant l’espèce humaine et, sauf apocalypse qui en ferait une planète définitivement morte, ils continueront à l’habiter pendant des millions d’années, que l’humanité y vive encore ou non. Quoi qu’il en soit, nous n’avons aucun droit sur eux, car ils ne sont pas et n’ont jamais été la propriété de l’humanité. En revanche, nous avons le devoir de les respecter, et même de les aimer.
L’écologie ne peut et ne doit pas être le “fief” de telle association ou de tel parti politique. Plus que jamais, elle est l’affaire de tous. Certes, les gouvernements ont une responsabilité majeure dans ce domaine, mais les citoyens ont également un rôle très important à jouer. Ils doivent s’impliquer individuellement et s’efforcer d’avoir un comportement respectueux à l’égard de la nature. Ne pas gaspiller l’eau, le gaz ou l’électricité, réduire autant que possible les déchets domestiques, recycler ce qui peut l’être, éviter l’usage des produits toxiques ou polluants, consommer raisonnablement, respecter les animaux…, sont autant d’attitudes que chacun peut adopter au quotidien et qui contribuent à préserver l’environnement. Si la majorité des êtres humains, tous pays confondus, consentaient à cet effort, la Terre pourrait se régénérer progressivement et redevenir un lieu privilégié où il ferait bon vivre pour tous.
L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a toujours accordé une grande importance à l’écologie, au sens, non pas idéologique du terme, mais humaniste. Au cours de ces dernières années, il a publié plusieurs textes sur ce thème, l’un des plus marquants ayant été lu au Sénat du Brésil, en présence de nombreuses personnalités civiles et politiques, lors du Colloque qui s’est déroulé en juin 2012 dans le cadre de «Rio +20». Par ailleurs, dans la «Déclaration rosicrucienne des devoirs de l’Homme», publiée en 2005 dans plusieurs journaux et revues de premier plan, on peut lire notamment : «Tout individu a le devoir de respecter la nature et de la préserver, afin que les générations présentes et futures puissent en bénéficier sur tous les plans et voir en elle un patrimoine universel» ; idée reprise et développée dans l’«Appelatio F.R.C.», éditée en 2014.
Si, comme je l’espère, vous êtes conscients de la gravité de la situation sur le plan écologique, et si vous voulez bien manifester votre désir de contribuer à la préservation de la nature, je vous invite à souscrire, vis-à-vis de vous-même, à l’engagement ci-après. Il suffit pour cela d’inscrire vos nom, prénom et lieu d’habitation à l’endroit indiqué. Par cet acte symbolique, vous vous promettrez de vous impliquer davantage encore dans la protection de notre planète.
Dans les liens qui nous unissent à la Terre-Mère, je vous adresse mes pensées les plus fraternelles.
Serge Toussaint
Grand Maître
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Conscient(e) de la nécessité de s’impliquer individuellement dans la protection de l’environnement, je m’engage à faire de mon mieux pour donner l’exemple d’un comportement respectueux à l’égard de la nature et des animaux.
Nom Prénom, Ville, Pays
Toussaint, Serge, Le Neubourg, France
Bernard Christian, Le Neubourg, France
Bernard Hélène, Le Neubourg, France
Bauer Colette, Montigny-Lès-Metz, France
Delabriere Dominique – Landepéreuse – France
Boutel Jocelyne, Le Neubourg, France
Nanga Armand, Dakar, Sénégal
Rougeau,Sylvain,Bouffémont,France
Meledje Rohel E. Esther, Argenteuil, France
Vilar Nathalie, Geaune, France
Drapeau Pierre, Richelieu, Canada
Ladune Sandrine, Laigneville, France
Gaujard Raymond
Didier Gilles, Port-au-Prince, Haiti
Alfred Denis, St Hubert Québec Canada
Bouclet, Nadia, Kiel, Allemagne
Arevalo del Carpio Carlos, Nantes, France
Dorsan Pelage, Sainte-Rose, Guadeloupe
Robert, Jean-Marc, Orford, Canada
Riant Jean Guy, Le Tremblay, France
Lemieux, France, Godmanchester, Canada
Guay, Lyne, Québec, Canada
Fournier Louise Rimouski Québec Canada
Peter, Franky, Lome, Togo
Brassard, H.J., Montréal, Québec
Bagalciague Daniel, Hendaye, France
C. Alvarez Catherine, Stukely, Canada
Okimbi Odette, Noisy le sec, France
Fournier Louise, Rimouski, Québec
Ladune Michel, Laigneville, France
Bitumba Evelyne, Issy Les Moulineaux, France
Bitumba Mankoto, Issy Les Moulineaux, France
Walker Dominique, Baccarat, France
Anne-Marie Kritzler, Stuttgart, Allemagne
Bernard Edith
Acakpo-Addra Fabrice, Cormeilles en Parisis, France
Serrano Mario, Poitiers, France
Deterville Jean-Philippe, Le Tremblay Omonville, France
Frasca Patrice, Hyon, Belgique
Talbot Gilles, Hearst, Canada
Ardilley, William, Hourtin, France
Hus,Christian, Bomy, France
Glasner Claudine, Portiragnes, France
André Mithieux, Rivières, France
Sophie Blanco, Bordeaux, France
Müller, Francine, Staffelfelden, France
Maryse Dubuffet, Segard, Rueil Malmaison
Deremaux Jean-François, Libercourt, France
Martine Blanco Eline Corneilhan France
Rudolf Mathias, Strasbourg, France
Neveu Mary, Rose-Hill, Île Maurice
Vovard, Hadrien, Paris, France
Houceine Abd El Aziz et Malika
Guérin Sonia Maria Galizi/ Ribeirão Pires/SP/ Brésil
Guérin Alain Adrien/ Ribeirão Pires/SP/Brésil
Garneau, Jean-Roch, Ottawa Canada
Roger Cishugi, Kinshasa, Rd-Congo
Gual virginie, Bompas
Annaix Danièle, France
Annaix Frédéric, France
Rivasseau,J ean-Marc, Vendée, France
Dubé Christian, Ottawa, Canada
Burzawa-Caillard, Eric, Tournan en Brie, France
Chenard Florence, Québec, Canada
Dago Patricia, Abidjan, Côte d’Ivoire
Kuntz Eliane, Ingersheim, France
Croquet Sylvestre, Toulenne, France
Bernard Andrée, Meursault, France
Etelin Christine, Segreville, France
Gravini Jean Pierre, Biguglia Corse
Tourrette Loïc, Pibrac, France
Surcin Hélène, Alençon, France
Najafaly Mounir, Saint Pierre, La Réunion
Mielle Marylène, Tarsul, France
Caus Marie, Paris, France
Chemin Alexandre, Chaumont, France
Fallecker Jacques, Nice, France
Josique Guillaume, Bigarades, Rodrigues, Île Maurice
Corbeil, Jean Pierre, Wentworth-Nord, Québec, Canada
Kuntz Bernard, Ingersheim, France
Ngampika Nguissaliki, Timarli, Brazzaville, Congo
Beauboeuf, Claude, Port-au-Prince, Haïti
Pascoet Corinne, Toulon, France
Benezech, Monique, Le Neubourg, France
Kouagny Nafiessou, Olivier Desire
Guy Barillet, Rueil-Malmaison, France
Villedrouin Cassandra, Ottawa, Canada
Barbey, Denis, Bussigny, Suisse
Bariteau Monique, Arvert, France
Ntukanyagwe, Eric, Kigali, Rwanda
Immélé, Arnaud, Colmar, France
De Raulin Hervé, France
Guillot, Patrick, Houlgate, France
Boisvert, Ghislaine, Trois-Rivières, Canada
Joseph, Roseline, Rimouski, Canada
Moisan Marjolaine, Lévis (QC) Canada
Binate, Youssouf, Abidjan, Côte D’ivoire
Hangbe, Vital, Abomey, Bénin
Petit Magali, Revere, Massachusett
Depoorter Evelyne Angers, France
Novial Bruno, Marseille, France
Alvarez Eutiquio, Stukely, Canada
Hounyovi Wulfram Camille, Cotonou, Bénin
Yap Célestin Aimé, La Queue En Brie, France
Odjo, Judicaël, Cotonou, Bénin
Dennler Pascale, Thann, France
Micheline Carignan, Ottawa, Canada
Serra Gérald, Montréal, Canada
Madilian Félix, Paris, France
Joffre Jean François, Les Arques, France
Maltais, Jacqueline, Pointe-Lebel, Canada
Lucas Isabelle
Husseini Youssef, Ouagadougou, Burkina Faso
Vakoum Gohoré Sylvère
Benoit Emilien, Ile Maurice
Dossou-Yovo A. C. Aristide, Cotonou, Bénin
Koffi Kevin. J, Abidjan, Côte d’Ivoire
Zimmer Valérie, Poitiers, France
Randriamiarintsoa Tahiry, Antsirabe, Madagascar
Laval, Lionel, Igny, France
Courtial Claire, Bordeaux, France
Alvarez Eutiquio Stukely Canada
Cazaud B.
Béland, Nicole, Montréal, Canada
Bonnard Thierry, Nice Comté de Nice, France
Kone, Nouhoum, Bamako, Mali
Toussaint André, Normandie, France
Toussaint Christiane, Normandie, France
Devaux Sylvain, Le Neubourg, France
Pecetto Jacques, Le Bosc Roger en Roumois, France
Etongue Mayer, Joël, Yaoundé, Cameroun
Dubé Annette, Montmagny,Canada
Ouégnin Angele, Abidjan, Côte d’Ivoire
Rodriguez Roger, Toulon, France
Rodriguez Carmen, Toulon, France
Rodriguez Nathalie, Toulon, France
Cleyet-Marrel Félix, Toulon, France
Walcker, Lucien, Argenteuil, France
Diarrassouba, Abroulaye, Abidjan, Côte d’Ivoire
Nda Adou, Abengourou, Côte d’Ivoire
Kokolo, Nathan, Kinshasa, RDC
Parra Julien, Bours , France
Laurent Thierry, Le Loroux Bottereau, France
Kone Ismael, Abidjan, Côte D’Ivoire
Rodriguez Roger, Toulon, France
Lartigue Andre Parigny, France
Markstein Max, Mulhouse, France
Cazaud Béatrice, Nîmes, France
Mussamba Claudine, Kinshasa, R.D.Congo
Degboe, Prosper, Carlisle, Pennsylvania USA
Adjoualé Aby, Fontenay le Fleury, France
Mabikana Diallo, Paris, France
Sylvie Cabrera, Vulaines Sur Seine, France
Evano Francis, Bois Le Roi, France
Constelline, Normandie
Lebon Mathilde, Lyon, France
Olaechea, Sylvie, Montréal, Canada
Desuche Eveline, Nantes, France
Desuche Jean, Nantes, France
Richet, Nina, Paris, France
Dupuis Beauchamps Isabelle, Egly ,France
Jean, Jesper-Endieu, Port-De-Paix, Haïti
Sully Chritophe, Uniondale, New-York
Rastouil, Sébastien, Montpellier, France
Ine Toily Seraphin, Nuneaton, Royaume Uni
Beaulieu Marie Carmel, Jacmel, Haiti
Walcker Lucien, Argenteuil, France
Remery, Thierry, Genève, Suisse
Pasteur-Remery Amalia-Elena, Genève, Suisse
Heckmann Philippe –
Ouedraogo Saidou, Ouaga, Burkina Faso
Delimele Marie-Claude, Moissat, France
Binette Alain, Lachute, Québec Canada
Binette Thérèse, Québec, Canada
Gauvreau Yolande, Lachute ,Québec, Canada
Grenier Marie-Rose, Sherbrooke, Canada
Gadreau Nicole, Sherbrooke, Canada
Destin Djems, Port-au-Prince, Haiti
Gros-Louis, Yves, Wendake, Canada
Rivard Serge, Montréal, Canada
Serge Rivard, Montéal, Canada
Cassien Ndamanisha, Bujumbura, Burundi
Lafon Jean Pierre, Toulouse, France
Lafon Pierrette, Toulouse, France
Yeo Kassinibin Abidjan Côte D’ivoire
Nijean jannie, Fort de France, Martinique
Nijean octavius ,Fort de France ,Martinique
Adankpo Dakitche Darius, Lome, Togo
Petit Serge, Montréal, Canada
Ilboudo Victor, Ouagadougou, Burkina Faso
Ouellet Monet, Pointe-Lebel, Canada
Denis, Miko, Port-au-Prince, Haiti
Tremblay, Ninon, Brownsburg-Chatham, Qc, Canada
Poupart Ghislaine, Nantes, France
Pineau Annig Nantes France
Guinot Geneviève, Saint Maurice, France
Galdiolo Iole, Flourens, France
Berry Michèle, Emanville, France
Publication de la revue Spiritualité et Société, consacrée aux Rose-Croix. Ce numéro spécial constitue une présentation synthétique de l’histoire de l’Ordre de la Rose-Croix, mais également et surtout de la philosophie et de l’enseignement perpétués par l’A.M.O.R.C. Y figure également un entretien avec Serge Toussaint.
Sommaire :
100 pages
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« Conscient(e) de la nécessité de s’impliquer individuellement dans la protection de l’environnement, je m’engage à faire de mon mieux pour donner l’exemple d’un comportement respectueux à l’égard de la nature et des animaux. » (Pour lire de texte de cet engagement rendez-vous sur cette page)
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Nom Prénom, Ville, Pays
Henry, Michel, Borgerhout, Belgique
Maigné Pierre, Muehltal, Allemagne
Buelga Marie-José, Boulogne Billancourt, France
Democrite Lyonnel Bordeaux, France
Desoeuvres Jean Vanves, France
Goye, Valère, Nemours, France
Honorat, Lahens, Gonaïves, Haïti
Guillemin Isabelle, Toulouse, France
Gillard Cyril, Niort, France
Meconi Armand, Route du Picchiu, Appietto
Vauclin Jean, Poisy, France
Magbolo, Alphonse, Kinshasa, RD Congo
Clerc Annie, Istres, France
Desfarges Jean Michel, Apremont, France
Rigaill Nathalie, Saint-Mamet, France
Bonnard Stéphane, Mailly-Raineval, France
Ismet Baba-Moussa, Alger, Algérie
Desdouets Chantal, Caudies de Fenouillèdes, France
Lemmens Legros Gérard, Saint Pierre, La Réunion
Akre M. Armand, Pontault Combault, France
De LavaL Joëlle, Fort-de-France, Martinique FWI
Angiari Odile, Grenoble, France
Paciaga Christian, Olivet, France
Thibault, Anouk, St-Raymond, Québec
Koukouna Maurice, Brazzaville, Congo
Gravier Joseph, Sainte-Marie Réunion
Brulon Pascaline, Saint Nazaire, France
Bouyer Christophe, Saint-Quentin, France
Yakou Jérome Kobou
Perret, Bernard, Aix en Provence, France
Sicard Philippe, Villelaure, France
Denis Lavoie, Mcmasterville, Québec, Canada
Hayot Didier, Villiers-Sur-Marne, France
Akesse Sylvie, Londres, Angleterre
Bon Pascale, Ile de la Réunion
Turner Annick, Kamouraska, Canada
Achard Annie, Nyons, France
Cisse Souleymane
Chapoutot Christine Nice, France
Guilbard Jean-Pierre, Torteval-Quresnay, France
Richardet Philippe, Le Brusquet, France
N’Dah, Angbeni Yves-Eric, Abidjan, Cote d’Ivoire
Jocelyne LeBel, Canada
Morin, Jean-Louis Laval Canada
Beaudet, Esther, Québec, Canada
Claude Prépetit, Port-au-Prince, Haïti
Vespier Marc, Mollans sur Ouvèze, France
Cisse Souleymane, Abidjan, Côte d’Ivoire
Bonhomme Eric, Gatineau, Qc, Canada
Silwe, Segorbah, Abidjan, Côte d’Ivoire
Kouadio Konan Simon, Abidjan, Côte D’ivoire
Bertin Jocelyne, Montréa,l Canada
Amoikon Kouadio, Jean Abidjan, Côte d’Ivoire
Blanchet Philippe, Montreal, Québec Canada
Honlonkou Albert, Cotonou, Bénin
Lafay Serge, Virignin, France
Bulgari, Alexis, Buenos Aires, Argentine
Bouyer Jacqueline, Ribemont France
Detroussel, Pierre, Merville, France
Babatounde Lucien, Cotonou, République du Bénin
Kouakou Koffi Jules, Abidjan, Côte d’Ivoire
Dugon Guy, Rouyn-Noranda, Canada
Bessette Diane Melbourne, Province de Québec, Canada
Naudin Pascal Fontaine sous préaux, France
Voidey Jean-Francois, Marsannay-la-côte, France
Jean, Gaston, Nyouma, Cameroun
Besson Claire, Breteuil sur Iton, France
Stefanidis Antonios, Athènes, Grèce
Chenard, Maurice, Québec, Canada
Dupuis, Muriel, Compiègne, France
Guillerminet Michel, Obernai, France
Nadeau Pauline, St-Jean-sur-Richelieu, Canada
Bernier Rodrigue, St-Jean-sur-Richelieu, Canada
Franciso Carlos, Luzarches, France
Segabiot, Alain, Ducos, Martinique
Dron Nicole, Saint-Quentin, France
Archambault, Luce – Montréal, QC Canada
Guilbard Nicole Torteval-Quesnay, France
Giraud Bernard, Saint-Egrève, France
Deppen Pierre-André, Corbeyrier, Suisse
Deppen Ursula, Corbeyrier, Suisse
Sandwidi André, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Posteuca, Romulus, Ploiești, Roumanie
Froger Robert Jean, Caen, France
Eustache Marie, Kettelyne, Port-au-Prince, Haïti
Marmen Yves, Sherbrooke, Canada
Canion Micheline, Gujan-Mestras, France
Duterque Laurent, Voisins le Bretonneux, France
Hug Françoise, Franconville, France
Dupre Angelica, Carrieres-Sur-Seine, France
Fulchiron Roland, La Tour d’Aigues, France
Figarede Catherine, Mortagne sur Gironde, France
Laval, Lionel, Igny, France
Cros, Thierry Gabriel, Castans, France
Aimar Christine, Cavalaire-Sur-Mer, France
Cossette, Réjean, Trois-Rivières, Canada
Dionne Claudelle, Ottawa, Canada
Philippe Cognard, Selles-Saint-Denis, France
Gamavo Yaovi, Florentin Porto Novo, Bénin
Gilot, Yvon, Champigny/Marne, France
Koffi Edouard, Abidjan, Côte d’Ivoire
Cathy Bojard, Nice, France
Lemoine Marig, Glomel, France
Riss Odile, Gatineau, Québec, Canada
Chanteloup Dominique, Saint Cyr sur Loire, France
Cathy Bojard, Nice, France
Cavaillé Pierrette, Toulouse, France
Piquet Jean-Louis, le Berger des images, Bayonne, France
Cavaillé Pierrette, Toulouse, France
Cavaillé René, Toulouse, France
Coronado Goupil Irma
Pharenton Eric, Sainte Marie, Martinique
Lyberal Justin, Port-au-Prince, Haiti
Aubert Nelly, France
Giraud Monique, Saint-Egrève, France
Toussaint Nicolas, Berlin, Allemagne
Pecetto Jacques, Le-Bosc-Roger-en-Roumois, France
Palermo Michel, Bouc Bel Air, France
Chaussonnet Maguy, Frontignan, France
Nelzin Marie-Louise, Le Gosier, Guadeloupe
Sossou Jean Paul, Bénin
Sipra, René, Mirepoix, France
Sissoko Sidi, San-Pedro, Côte d’Ivoire
Destribats Martine, Castelnau, France
Sita Mana, Less, Johannesburg
Blin Patrice, Le Pradet, France
Gallo Vinciane, Paris, France
Siaud Pierre, Viry Chatillon, France
Mailhot, Dominic, Joliette, Canada
Ndoum Ndoum Daniel, Edea, Cameroun
Cabrimol, Flavienne, Fort de France, Martinique
Liliane Rodrigues, France
Armengaud Suzy, Ventenac Cabardès, France
Dolisy Christine, Cogolin, France
Cottin Claude, Toulouse, France
Nzie Nzouango Elvis, Yaounde, Cameroun
Sinimale Madeleine Dassy, Tampon, Réunion
Hesnard, Jean-François, Sisteron, France
Hesnard, Monika, Sisteron, France
Burc Nicole, St Pée Sur Nivelle, France
Masotti Daniel, Chamoson, Suisse
Grondin Annick, Solliès-Pont, France
Hendji Kassi, Bruxelles, Belgique
Fontaine Robert, Martine, Fréjus, France
Thennevier Lucile, Maison Alfort, France
Charon Sophie, La Chapelle Saint Laurent, France
Diarra Oyoubi Hairy Anaïs
Adele Danielle, Gros Morne, Martinique
Blais, Robert, Québec, Canada
Manuel, Jean-Marc, Fort de France, Martinique
Marmounier Yvette Augy, France
Coulichet, Didier, Dijon, France
Coulichet, Christiane, Dijon, France
Thomas Houvet, Clermont-Ferrand, France
Gbopo Antoine, Londres, Royaume Uni
Bon Pascale, Saint-Gilles Les Bains, Ile de la Réunion, France
Knobel Eric Mattstall, France
Akakpo Bamigbo, Lomé, Togo
Cruciani, Adrienne, Sélestat, France
Engelhardt, Catherine, Courtételle, Suisse
Vasselle André, Lorgues, France
Morin Denis, Lorient, France
Hethrington Michel Montréal Canada
Corbineau Bernard Gagny, France
Weber François Clouange, France
Sabatier Fabienne la Tour d’Aigues, France
Fabienne Sabatier, la Tour d’Aigues, France
Grondin Gérard, Solliès-Pont, France
Coulibaly Panfolhié, Abidjan, République de Côte d’Ivoire
Lombard Alida, Torino, Italie
Fouque Danielle, Evreux, France
Fouque Cindy, Evreux, France
Wotoko Elly, Gabriel, Lomé, Togo
Tsari Hilaire Joël, Houston, Usa
Kiyak Neke Anastasie
Harvey André, Québec, Canada
Kalwele Richard Kinshasa, Rép. Dém. du Congo
Routin Pierre, Toulon, France
Atcha Chardel, Cotonou, Bénin
Garcia Marbeuf Laurence
Legault, Marie-Luce, Gatineau, Québec, Canada
Patoz Michel et Françoise, La Riviere Drugeon, France
Ampeau Chantal, Lyon, France
Tchimou Madeleine, Longueuil, Canada
Hansberger Dominique, Gueugnon, France
Domin Marie-Agnès, Toulouse, France
Bueri Sauveur, Marseille, France
Bueri Catherine, Marseille, France
Van Eeckhaute, Catherine, Baal, Belgique
Anthoni Frans, Baal, Belgique
Balema Kossivi, Caire, Égypte
Fallecker Jacques, Nice, France
Walter Guy, Strasbourg, France
Leroux Philippe Jean Christian, Villiers sur Marne, France
Eliot Mylène, Strasbourg, France
Delclos Jules, Toulouse, France
Gramond Jean Aurillac, Fort de France
Verdan Régis, Lucinges, France
Cathia Personné, Entre Deux, Réunion
Cellier, Jacques, Saint-Laurent du Var, France
Ménard Patrick, Angers, France
Ayçaguer Jean Claude, St Palais, France
N’guessan Konan, Yamoussoukro, Cote d’Ivoire
Llorca Alain, La Seyne-sur-mer France
Muriel Roiné, Toulouse, France
Fiodendji Komi, Comé, Bénin
Poma Luigi, Nice, France
Goussi Rodrigue, B. Cotonou, Bénin
Raulin Georges, Escalquens, France
Villeneuve Alain, Caen, France
Verrier Pierre, Colombes, France
Van Melle, Geneviève, Bruxelles, Belgique
Lebon Max, Ste Marie, Réunion
Reymann Bernard, Tallard, France
Meunier Christian Igny France
Nsabimana Lucien, Bujumbura-Burundi
Capo-Chichi Hippolyte Cotonou Benin
Charles-Alfred Claude, Robert, Martinique
Guessennd, Quentin, Thomas, Abidjan, Cote d’Ivoire
Nicole Hamel-Jock, Thevray, France
Quenum Magloire Thierry, Abidjan, Cote d’Ivoire
Gatibelza Urbain Guadeloupe
Garcia Andrée Mulhouse
Annaix Danièle, Montataire, France
Salliet Patrick, Nespouls, France
Bertin Jocelyne, Montréal,Canada
Serrano Caroline, Paris, France
Bonnet Lou, Paris, France
Mégard Chrystiane, Marseille, France
Azogan, Yévèdo Samson, Calavi, Bénin
Bodou, Alain, Sevran, France
Grenet Serge, Thézan des Corbières, France
Bruno Leger, Villez sur le Neubourg, France
Pocheville Alain, Verrières-le-Buisson, France
Moussodia Jean-Marie, Nancy, France
Esmel Carlos, Abidjan, Côte d’Ivoire
Uytenbogaardt Catharina, Frontignan, France
Gagné Céline, Alma, Canada
Hansberger Dominique, Gueugnon, France
Guichard Claire, Saint-Jérome, Québec, Canada
Bonlarron Jean-marc, Lalbenque, France
Coutant, Francis, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France
Marchand, Lise, Québec, Canada
Ibinga Mombo, Marie Germaine, Etats-Unis D’amerique
Dégila Sèvènou, Victor
Degert Deniz, Narbonne France
Rastello Claude, Curienne France
Juif Annie, Ternuay-Melay, France
Saint Blancat, Nicolas, France
Koffi, René, Sikensi, Côte D’ivoire
Koffi, Ahou Sédri-Ange Christelle, Bouaké, Côte d’Ivoire
Allemand-Degrange Claude, Saint Claude, Guadeloupe
Sauvage Cécilia, Boulogne Billancourt France.
Djomatin Frantz Elias, Atakpamè, Togo
Turgeon, René, Gatineau, Canada
Alexis Ginette Mauvais, Port-au-Prince, Haiti
Ducasse Rachel, Longueuil, Canada
Day Denis, Longueuil, Canada
Talatizi, Nathalie, Puteaux, France
Chardavoine, Marie-Lourdie, Paris, France
Le Bras Françoise, Paris, France
Ménard, Doralise, France
Guilbard Nicole
Angogna Chantal, St Jean de Maurienne, France
Eyherabide Jean-Pierre, Bordeaux, France
Atta Yao Kra Stanislas, Abidjan, Côte d’Ivoire
Maurice, Alain, Die, France
Villeneuve Alain, Caen, France
Triangolo Gudrun, Nancy, France
Rasse Annie, Préaux, France
Caleira, Lénine, Sainte Colombe la Commanderie, France
Omnès Isabelle, Plougonvelin, France
Armengaud, Michel, Ventenac-Cabardès, France
Kalibe Pafroumi, N’djamena, Tchad
Ikong Sylvestre Aulnay-Sous-Bois, France
Masurel Henri, Nouméa, Nouvelle Calédonie
Duclos Alex, Le François, Martinique
Brassard, Gilles, Montréal, Québec
Giraud Paul, Toulon, France
Nyana, Pierre, Kinshasa, Congo DR
Vernet Anne, Anglet, France
Giunta Orazio, Liège, Belgique
Stroh Marjorie, Strasbourg, France
Clément-Bayard, Sylvie, Pierrrefonds, France
Monpertuis Kathleen, Aigueperse, France
Lenormand Jérôme, Meyrargues, France
Koese Daniéla Christelle, Kourou, Guyane Française
Cantet-Sibileau Lydie, Mauze Sur Le Mignon, France
Pierre Martine, Champsecret, France
Pierre Daniel, Champsecret, France
Danse Christine, France
Soubeyrand Edith, Nice, France
Rodrigues Liliane – Arlebosc – France
Ng Veronique, Ile Maurice
Pellet Soraya, Chatelperron, France
Angogna Antoinette, Saint Martin sur La Chambre, France
Belieres Christian, Paris, France
Mabonzot, Roch, Pointe-Noire, Congo
Samazan Monica et Freddy
Boulay Gérard, Le Mans, France
Grandjean Daniel, Epinay/Sénart/France
Lorenzon Gérard, Toulouse, France
Bessette Diane Melbourne, Province de Québec, Canada
Heheng Luc Léopold,Terrebonne,Canada
Papillon, Claude, Lachute,Québec, Canada
Keatley Nigel, Castres 81100, France
Traore Lassana Ouagadougou Burkina Faso
Yeo Métouhou Alex, Abidjan, Côte d’Ivoire
Guay, Jean-Paul, Amqui, Canada
Masquerel Martine, Neufchâtel, France
Mehou Loko Jean-Baptiste Valère Bry Sur Marne France
Puigmal Alain, Castelnou, France
Kouadio Konan Simon, Abidjan, Côte d’Ivoire
Zunino Sylvie, Hyeres, France
Ekoni Zobo Serge, Yaounde, Cameroun
Bleny Jean, Sainte-Marie, Martinique
Sansregret Jean-Pierre, St-Charles Boromée, Québec, Canada
Manga Marcel Steve, Sharjah, Emirats Arabe Unis
Affricot, Nick Obed, Jacmel, Haïti
Parisien, Marielle, Val-des-Monts, Canada
N’dri kangah
Koah, Constance, Caire, Égypte
Ajavon, Alexis, Gatineau, Canada
Ouassa Kouakou, Abidjan, Côte D’ivoire
Bouguet Bernard, La Rochelle, France
Serrell André, Vannes, France
Rigo Flamez, Stanbridge Station, Québec, Canada
Disseau, Evelyne, Porticcio, Corse, France
Dégila Sèvènou Victor, (béninois) à Gatineau, Canada
Brilliard, Lydie, Perpignan, France
Gauthier Philippe, Angers, France
Rondeau, Laurent, Toulon, France
Markstein Max, France
Dalaise Raymond, Granville, France
Yanna Dieudonne, Bienvenu
Ganglo Cossi Jean, Abomey-Calavi, Bénin
Gilles Dossou-Gouin, Molde, Norvège
Schaller, Irène, Blonay, Suisse
Schaller, Albert, Blonay, Suisse
Innocent Musengye
Tremblay, Ninon, Brownsburg-Chatham, Québec
Adjakly Marius, Sarcelles, France
Goulizan Bi Tra Gervais, Montréal, Canada
Ehouman Firmin, Abengourou, Côte d’ivoire
Maret Zamora, Jean Pierre, Baneuil, France
Belanganay, Belly, Lubumbashi, DRC
Docquois, Danielle, Callian, FR
Docquois, Danielle, Callian, FR
Dumousseaud Huguette Paris France
Yekoune, François, Garoua, Cameroun
Giorni Serge, Corte, France
Plante, Pierre, Québec, Canada
Rouchaud, Romain, Bonn, Allemagne
Mongis Daniel, Gujan Mestras, France
Constelline Normandie, France
Avit, Jean-Baptiste Louis François, Bouaké, Côte d’Ivoire
Lesburguères Françoise, Lille, France
Cowansviĺle, Québec, Canada
Rouby Josette
Miranda-Cortes Ghislaine, Saint Martin De Nigelles, France
Ganfon Jean-Eudes, Parakou, Bénin
Attey Kakou Jean-Baptiste, Abidjan, Côte d’Ivoire
Kouadio Konan Simon, Abidjan, Côte d’Ivoire
Pineau, Solange, Québec, Canada
Giraud Monique, Saint-Egrève, France
Nze Josephine Fanny, Makokou, Gabon
Atte Kakou Jean Baptiste, Abidjan, Côte d’Ivoire
Logo Messan Claude, Lomé, Togo
Mwimbwa Ladis, Kalemie, Rd Congo
Barbey, Denis, Bussigny, Suisse
Kone Djibril, Abidjan, Côte d’Ivoire
Rudzis Arianne, Le Puy En Velay, France
Sergent Rachel, Valleroy, France
De Grégorio Joseph
Traore, Lassana, Ouagadougou , Burkina Faso
Mwimbwa Ladis, Kalemie, Rd Congo
Rodrigue, Jocelyne, Sherbrooke, Québec
Aimar Christine Cavalaire-Sur-Mer France
Aimar Ornella Cavalaire France
Aimar Alain Cavalaire-Sur-Mer France
Aimar Andréa Cavalaire France
Mouton Houzet, Elisabeth Troyes, France
Soufflet, Bernard, France
Monnsoh, Kadjo, Abidjan, Côte D’ivoire
Dhee Michèle, Le Tremblay-Omonville, France
Piquemal, Liliane, Perpignan, France
Dubosson, Jeanine, Bussigny, Suisse
Chartré André, St-Jean sur Richelieu Qc, Canada
Theilen Hans-Joachim, France
Léger Bruno, Villez-sur-le-Neubourg, France
Henry, Michel, Borgerhout, Anvers, Belgique
Ndoumbè dikoundou Jacques, Douala, Cameroun
Genevieve Dagobert, Bethel, Connecticut, États-Unis
Juste, Jocelyne, Trinité, Martinique
Cléril Marie Josée,Prtit Bourg, Guadeloupe
Gutierrez, Laëtitia, Ste Christine, France
Villeneuve Alain, Caen, France
Carmelli Raymond, Villemoisson sur Orge, France
Jakob Marie-Laure, Genève, Suisse
Lecomte Pierre, Granges-sur-Vologne, France
Ballin, Chantal, Fay-aux-Loges, France
Maret Zamora Jean, Pierre Baneuil, France
Sandwidi, Dieudonne, Ouagadougou, Burkina Faso
Sumbu Ramses, Kinshasa, R.D. Congo
Genevois Sylvie, Le Gua, France
Bardin, Audrey, Asnières, France
Bouguen Béatrice, Bram, France
Minfir Gilbert, Kourou, Guyane
Rastello Claude, Curienne, France
Laval, Lionel, Igny, France
Siggini, Marie-Françoise, Ris-Orangis, France
Horak Antoine, Sant Pau, France
Siggini, Claudius, Ris-Orangis, France
leblanc Raymond, Montreal, Canada
Efouba Efouba Antoine Yannick, Yaounde, Cameroun
Paladel, Jean-Marie, Tullins, France
Salumu-Kasereka, Jean-Paul, Kinshasa, Rép. Dém. du Congo
Ouattara Inza, Abidjan, Côte d’Ivoire
Gilli Josette Gallargues, le Montueux, France
Tremblay, Ninon, Montréal, Québec
Soumahoro Droh Guillaume, Abidjan, Côte d’Ivoire
Ketsantale Rodriguez , Kinshasa, Rd. Congo
N’Djamena
Pierre Pizzar Stanley, Port-au-Prince, Haiti
Michaud Gabrielle, Québec Canada
Gouara Kyzoumbé Eric
Demeusy Christian, Belfort, France
Levasseur Marcel Lachine Quebec Canada
Koffi, Yao Jean-François Michael, Berlin, Allemagne
Koffi, Yao René, Sikensi, Côte d’Ivoire
Kouadio, Brou Armel Fabrice, Abidjan, Côte d’Ivoire
Canals Claudine, Toulouse, France
Bellenger, Guy, Rueil-Malmaison, France
Zilberfarb, Ilya, Coutances, France
Kouame Kan Didier, Abidjan, Côte D’ivoire
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« Conscient(e) de la nécessité de s’impliquer individuellement dans la protection de l’environnement, je m’engage à faire de mon mieux pour donner l’exemple d’un comportement respectueux à l’égard de la nature et des animaux. » (Pour lire de texte de cet engagement rendez-vous sur cette page)
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Nom Prénom, Ville, Pays
Chevalier Jean Michel Muizon France
De Gregorio, Marie Reine, Toulon ,France
Martin Mantinungina Nzimbu, Kinshasa, RD. Congo
Raulin Hélène, Escalquens, France
Coullon Elisabeth, Chevilly Larue, France
Giunta Orazio, Belgique
Rabatel Monique, Marseille, France
Nz, Moïse, Bourges, France
Marbeuf Alain, Talence, France
Plewa Marie-Blanche, Biarritz, France
Bita Minsili, Daniel, Douala Cameroun
Sansregret Jean-Pierre St-Charles Boromée, Québec, Canada
LAFON Jean Pierre, Toulouse, France
Marie-Annick Dubreuil, Bretagne, France
Sophie Courchay St Denis Reunion
Maniscalco, Daniel, Vendôme, France
Wintzer Henri, Graveron, France
St-Jacques, Caroline, Quebec, Canada
Lutumba Katombe Symphorien, Kinshasa, Rd Congo
Molitor Monique, Nîmes, France
Suite aux attentats qui ont frappé Paris le vendredi 13 novembre, de nombreux membres de l’A.M.O.R.C. m’ont contacté pour me demander quelle devait être leur attitude en réaction à cette barbarie.
Tout d’abord, je voudrais exprimer ma plus sincère compassion aux personnes qui ont été blessées, certaines très gravement. Quant à celles qui ont perdu la vie, c’est vers leur âme que je me suis employé à diriger mes pensées les plus réconfortantes. Comment ne pas partager également la douleur des familles ? Certes, il est impossible de se mettre à leur place, mais qu’elles soient assurées du soutien fraternel et spirituel de tous les Rosicruciens du monde.
En ce qui concerne la manière de réagir face à la folie meurtrière qui vient de frapper Paris, je partage l’avis de ceux qui pensent que nous devons continuer à vivre normalement, en étant néanmoins plus attentifs à ce qui peut sembler suspect et à le signaler aux autorités compétentes. Les islamistes qui ont commis ces crimes visent à semer la terreur et à déstabiliser les sociétés qui ne sont pas conformes à l’idéologie jihadiste. S’appuyant sur une lecture et une interprétation totalement dévoyées du Coran, ils tuent au nom de Dieu et de l’Islam. Tout fidèle devrait y voir le plus grand des blasphèmes, et même une totale hérésie.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire et de l’écrire, les Musulmans peuvent et doivent jouer un rôle majeur dans l’éradication de l’islamisme et de son corollaire, le jihadisme. Comment ? En condamnant beaucoup plus ouvertement et beaucoup plus massivement tout acte intégriste et fanatique commis au nom de l’Islam. Plus encore que les fidèles des autres religions, ils doivent s’élever ensemble contre l’usage idéologique et criminel que certains barbares font de la leur, et leur montrer ainsi que la très grande majorité des Musulmans aspirent à vivre leur foi paisiblement et dans le respect des lois citoyennes.
Je sais qu’il y a des Musulmans parmi les membres de l’A.M.O.R.C., tout comme il y a des Chrétiens, des Juifs, des Bouddhistes, des Hindouistes, etc., mais aussi des personnes qui ne suivent aucune religion. Je suggère à ces Rosicruciens musulmans de montrer l’exemple et d’exprimer ouvertement leur condamnation absolue et sans appel à l’encontre de toute action terroriste menée au nom de l’Islam. En le faisant, que ce soit à travers les réseaux sociaux ou de vive voix lors de discussions, non seulement ils rendront témoignage à ce que le Coran contient de meilleur lorsqu’il est suivi dans un esprit ouvert et tolérant, mais ils donneront également l’exemple de ce que doivent être des spiritualistes dignes de ce nom.
Les islamistes ne sont pas un danger uniquement pour la laïcité, à laquelle les Rosicruciens sont profondément attachés ; ils le sont également pour la spiritualité, en ce sens qu’ils la dénaturent, la dévoient et la discréditent, au point de faire perdre la foi à de nombreux croyants et de rendre le monde encore plus matérialiste. Or, l’athéisme ne peut faire le bonheur de l’humanité, car il nourrit ce qu’il y a de moins noble dans la nature humaine : désir de possession, de domination, de pouvoir, etc. En cela, je pense sincèrement que la spiritualité (et non la religiosité dans ce qu’elle a de plus dogmatique) est plus que jamais nécessaire. L’athéisation de notre société serait donc une mauvaise réponse à l’intégrisme religieux.
D’une manière générale, j’engage les Rosicruciens de la juridiction francophone à ne pas changer leur manière de vivre et à incarner avec encore plus de force intérieure l’humanisme et la spiritualité qui sont à la base de leur philosophie. À titre personnel ou dans le cadre des réunions tenues en Loges, je les encourage à redoubler d’effort dans la mise en pratique de l’enseignement qui leur est transmis dans le cadre de l’A.M.O.R.C., et à œuvrer avec encore plus de vigueur à l’élévation des consciences.
Serge Toussaint
Grand-Maître de l’A.M.O.R.C.
« Dieu de tous les hommes, Dieu de toute vie,
Toutes les religions se réfèrent à Toi, mais Tu n’appartiens à aucune.
Tous les croyants Te vénèrent, mais aucun ne sait vraiment qui Tu es.
On s’adresse à Toi sous des noms divers, mais aucun d’eux n’a Ta préférence.
On dit que Moïse T’a vu, que Jésus T’a parlé et que Mahomet T’a entendu, mais pour le commun des mortels, Tu demeures invisible et silencieux.
Juifs, Chrétiens, Musulmans et Autres se réclament de Toi, mais Tu ne fais aucune distinction entre eux et n’accorde pas Tes faveurs aux uns plutôt qu’aux autres.
Qui que Tu sois, inspire aux croyants comme aux athées des pensées, des paroles et des actions bienveillantes, afin qu’ils expriment le meilleur d’eux-mêmes.
Qu’ils s’éveillent à une spiritualité fondée davantage sur la connaissance que sur la croyance, et cultivent entre eux le respect et la tolérance.
Qu’ils fassent de leur vie une quête de sagesse, et de la sagesse le fondement du bonheur auquel ils aspirent.
Qu’ils comprennent que l’humanité est une en essence, qu’ils sont des âmes-sœurs, et qu’ils sont destinés à s’aimer.
Qu’ils fassent en sorte que l’harmonie, la fraternité et la paix règnent entre tous les êtres, tous les peuples et toutes les nations.
Qu’ils considèrent la nature comme le plus beau des sanctuaires, et les animaux comme leurs frères d’évolution.
Qu’ils voient dans la Terre un chef-d’œuvre de la Création, dans la Création une émanation du Divin, et dans le Divin la source même de leur existence.
Qu’il en soit ainsi ! »
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
En tant qu’auteur de ce Manifeste, et avant que vous en preniez connaissance, je souhaiterais me présenter. Par le passé, j’ai été connu sous le nom de Christian Rosenkreutz, fondateur mythique de l’Ordre de la Rose-Croix, société secrète dont les historiens de l’ésotérisme situent l’origine au début du XVIIe siècle, mais dont la Tradition est beaucoup plus ancienne, puisqu’elle remonte aux Écoles de mystères de l’Égypte antique.
Dans la Fama Fraternitatis, publiée en 1614, il est expliqué en détail pourquoi et comment, après avoir parcouru le monde à la recherche des plus grands érudits de l’époque, j’en suis venu à créer l’Ordre de la Rose-Croix. Formé à l’origine de quelques membres versés dans l’hermétisme, l’alchimie et la kabbale, il s’est développé par la suite et a perduré jusqu’à nos jours. Étant son fondateur, j’ai continué à veiller sur sa destinée, tantôt depuis le plan spirituel, tantôt en étant incarné ici-bas.
Un deuxième Manifeste fut publié l’année suivante, en 1615 : la Confessio Fraternitatis. Sans entrer dans les détails, je dirai qu’elle constitue le prolongement de la Fama et la complète en donnant des précisions sur les règles et le fonctionnement de la Fraternité rosicrucienne, tels que je les avais établis. On y trouve également des révélations sur le Liber Mundi (le Livre du Monde), sur le but véritable de l’alchimie, et sur la Science que les Rose-Croix possèdent pour mener à bien la régénération spirituelle de l’humanité.
Un troisième Manifeste, publié en 1616, vint s’ajouter au deux précédents. Dans un style très différent, il relate un rêve que je fis à l’époque où j’ai fondé l’Ordre de la Rose-Croix. Durant ce rêve, je me suis vu mener un périple initiatique de sept jours, à l’issue duquel je fus convié au mariage d’un Roi et d’une Reine, célébré dans un mystérieux château. Ce rêve allégorique, jalonné de références alchimiques, a fait l’objet de nombreuses interprétations, certaines éloquentes et inspirantes, d’autres fantaisistes et même absurdes.
Dans ma vie présente, je suis né le 13 décembre 1982, à Paris, cette Ville de Lumière où les Rose-Croix se sont fait connaître en 1623 par des affiches placardées ici et là dans les rues. Permettez-moi de vous en rappeler les termes :
« Nous, députés du Collège principal de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible en cette ville par la Grâce du Très-Haut, vers Lequel se tourne le cœur des Justes. Nous montrons et enseignons à parler, sans livres ni marques, toutes sortes de langues des pays où nous voulons être pour tirer les hommes, nos semblables, d’erreur de mort.
S’il prend envie à quelqu’un de nous voir par curiosité seulement, il ne communiquera jamais avec nous, mais si la volonté le porte réellement à s’inscrire sur le registre de notre Confraternité, nous, qui jugeons des pensées, lui ferons voir la vérité de nos pro- messes ; tellement que nous ne mettons point le lieu de notre demeure en cette Cité, puisque les pensées jointes à la volonté réelle du lecteur seront capables de nous faire connaître à lui, et lui à nous. »
Souhaitant garder l’anonymat, je ne vous dirai ni où je demeure, ni quelles sont mes activités, ni quoi que ce soit qui puisse vous mener jusqu’à moi. Conformément aux règles que mes frères et moi-même nous étions fixées jadis, je me dois de rester « invisible ». Peut-être nous rencontrerons-nous un jour, mais dans ce cas, c’est moi qui viendrai à vous. Sachez néanmoins que mon attachement à la Rose-Croix demeure absolu et qu’elle est et restera ma voie spirituelle, jusqu’à ma réintégration finale et définitive dans l’Âme universelle.
Croyez-le ou non : je n’aurais jamais pris ni le temps ni la peine d’écrire ces quelques pages si je n’avais éprouvé la nécessité impérieuse de le faire, suite à un rêve que j’ai fait dans la nuit du 20 mars 2015, jour du printemps, et dont la nature et le contenu m’incitèrent à en faire le récit. Jugez plutôt : après m’être mis au lit, non sans avoir pris le temps de méditer sur la journée que je venais de passer et qui, me semblait-il, avait été constructive, je m’endormis. Au plus profond de mon sommeil, je me suis vu soudainement dans un œuf en verre d’environ trois mètres de hauteur et de quelques centimètres d’épaisseur. Parfaitement translucide et symétrique, il était d’une grande beauté et d’une parfaite régularité. Je me tenais debout en son centre, comme en lévitation, et me sentais particulièrement bien.
L’étonnement passé, j’observai l’œuf avec attention. Je vis alors, dans la partie supérieure, gravés dans le verre, à égale distance sur l’ensemble de son pourtour, les symboles du sel, du mercure et du soufre […].